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dimanche 24 mars 2019

Metallica : And Justice For All


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Pour expliquer la baisse de popularité que subissait Iron Maiden dans les années 90, Steve Harris affirmait que le grunge avait pris la place du heavy metal dans le cœur des jeunes chevelus. L’argument est plausible, tant les œuvres de rocks dépendent autant des tendances de leurs époques que de leurs qualités. Pour « and justice for all » , l’environnement est on ne peut plus hostile.

Sortie il y’a juste 5 ans , le premier album de metallica a engendré un monstre qui menace de tuer son géniteur. Secoué par les bombes assourdissantes produites par Slayer , Anthrax et Megadeth , Metallica est désormais l’institution que tous veulent abattre. « peace sells », « reign in blood » , « amon the living » , sont autant de charges envoyées par trois groupes désormais élevés au même rang que les metts, le fameux big four s’affronte désormais en haut de l’olympe métallique. Dans le même temps, le thrash s’exporte, et sodom , kreator , destruction ou annihilator sont d’autres outsiders sérieux, venus égratigner le groupe de James Hetfield.  

Il ne manquait plus que cet accident, survenu lors de la tournée master of puppets , et qui coutât la vie à Cliff Burton, pour compléter une suite d’événements qui a des allures de déclin annoncé. Le jeu mélodique si particulier du bassiste fut un élément important du son de metallica , et le remplacer semblait impossible. Le groupe savait sans doute que la suite de sa carrière serait fatalement plus controversée, et la tentation de raccrocher dut être grande. Burton était à metallica ce que Bon Scott fut à ACDC , sa disparition allait fatalement changer le son du groupe.

Ces circonstances ne sont pas forcément les seules qui puissent expliquer le coté controversé de ce disque , mais toute analyse de cet album est forcément influencée par ces facteurs. Des thèmes à la production, en passant par cette absence de basse si décriée, « and justice for all » ressemble à un album de deuil, comme a put l’être back in black pour ACDC.

Pour la basse, on pourrait souligner que la guitare d’Hetfield  fait souvent ce travail de soutient rythmique , ses riffs tranchants venants renforcer les beats de batteries. Du point de vue des composition, cet album montre un gain de maturité, le groupe ayant troqué sa rapidité contre une  plus grande complexité, qui allonge les titres de plusieurs minutes. Et c’est peut être cette production sèche, et froide, qui permet tout de même au groupe de livrer son disque le plus agressif. La batterie tonne comme une pluie de grêle, pendant que les guitare suivent un plan de bataille infaillible, l’une hachant la rythmique de ses riffs corrosifs , pendants que l’autre délivre des solis tonitruant à faire rougir Dave Mustaine.

Flottant entre la lourdeur d’une power ballade rageuse (« one » ) , et des assauts sanglants, ou la guitare hache le rythme dans une énorme boucherie sonore, clôturé en apothéoses par des solis qui sont autant de coups de grâces techniques, and justice for all est le  crie de révolte d’un géant qui refuse de mourir.  A partir de là, l’absence de la basse revêt une symbolique forte, celle d’un groupe décidé à se battre jusqu’au bout pour conserver le trône qu’il s'est lui-même construit.

Quant à cette production si décriée , elle ne fait qu’ajouter à la puissance de ce cri de guerre. And Justice for all est un disque qui vous prend par le col , vous secoue dans tous les sens , et vous laisse assommé par tant de puissance. Et après un tel choc, qui peut encore se soucier des détails techniques ?  
                                                                                                                                      

mercredi 19 décembre 2018

[CHRONIQUE] Metallica - Kill 'Em All (1983)


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1981, Lars Ulrick passe une annonce dans un magazine pour trouver des musiciens afin d’enregistrer quelques morceaux. Fans d’Iron Maiden comme lui, James Hetfield et Dave Mustaine sont rapidement engagés comme duo de guitaristes. Cette formule, agrémentée d’un bassiste qui ne restera pas assez longtemps pour marquer le groupe, ne tient pas très longtemps.

Malgré ses talents de guitariste, Mustaine est un homme colérique qui ne cesse de se disputer avec les autres membres du groupe. Quand, lors d’une de ses habituelles crises de nerf, l’homme a la bêtise de s’en prendre au chien de Hetfield, il est viré sur le champs.

Mustaine ne digèrera jamais complètement cette éviction, et il créera Megadeth pour dépasser le groupe qui l’a rejeté. Son départ engendre de grands changements chez Metallica. Kirk Hamett, le guitariste d’Exodus, est recruté pour le remplacer et surtout, la basse est désormais tenue par Cliff Burton. A l’image de Lemmy avant lui, Burton joue de la basse comme si il s’agissait d’une guitare.
Après avoir trouvé un label (Megaforce Records), le groupe enregistre un premier album qu’il souhaite nommer Metal Up Your Ass. Le label refuse de distribuer le disque sous ce nom, et le groupe finit par nommer son disque Kill 'Em All, l’un des disques les plus révolutionnaires de la musique lourde sort donc enfin en 1983.

Kill 'Em All, à l’image du premier Led Zeppelin, marque un tournant dans l’histoire du rock sur-vitaminé. Iron Maiden avait prouvé qu’on pouvait produire un disque plus puissant, en se débarrassant des codes du Rock, et de son feeling Bluesy, alors que Motörhead définissait le chemin vers un son compact, imposant, martelant ses riffs comme autant d’ogives envoyées à un public de sauvages. Mais, à la place de la rythmique carrée de Motörhead, Ulrich déverse une véritable pluie de coups sur sa batterie, emmenant le groupe dans des cadences infernales. C’est une avalanche de grêle qui donne naissance à cette rythmique violente, et fait naitre un nouveau genre de Metal émancipé de l’influence du Rock.

Dévalant cette rythmique infernale tels des cavaliers de l’apocalypse, Hamett et Hetfield enchainent les riffs minimalistes et corrosifs, agrémentés de solos tonitruants. "The Four Horseme", "Jump in the Fire" , "Seek and Destroy", ces titres sont les premiers classique d’un thrash Metal voué au culte du riff cinglant, de la rythmique farouche, et du chant vindicatif.
Kill 'Em All marque le début de plusieurs années de boucherie sonore. De Megadeth à Anthrax, en passant par Slayer et Overkill, tous essayeront de dépasser l’efficacité de ce premier mètre-étalon.