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jeudi 18 juillet 2019

RITCHIE BLACKMORE'S RAINBOW (1975)


Formation :
Ritchie Blackmore : guitare
Ronnie James Dio : chant
Craig Gruber : basse
Gary Driscoll : batterie
Mickey Lee Soule : claviers, piano






Premier album de Rainbow alors que Ritchie Blackmore vient tout juste de quitter Deep Purple à peine "Stormbringer" dans les bacs ; il embauche les musiciens de Elf (moins le guitariste qui en fait les frais !) avec qui Deep Purple vient de tourner, dont Ronnie James Dio au chant et ainsi débute l'histoire de Rainbow. Il faut d'ors et déjà signaler qu'hormis R.J Dio les autres musiciens ne sont là que pour l'enregistrement de l'album et que Blackmore les remplacera pour « Rising » le second disque qui sortira en 1976 par des « pointures » tels Jimmy Bain (basse), Tony Carey (claviers) et surtout Cozy Powell (batterie).
Ce premier enregistrement est pour moi le meilleur du groupe, mon coup de cœur, celui qui me procure le plus d'émotions car il possède un charme assez inexplicable, même si objectivement « Rising » sorti en 1976 est légèrement supérieur, les compositions notamment y sont plus riches, plus flamboyantes.

En tout cas deux grands albums de hard.
Ce « Ritchie Blackmore's Rainbow » a en effet quelques chose de particulier au niveau de l'ambiance et de l'atmosphère ; on sent que les musiciens sont contents d'être là et de jouer ensemble.
Et puis la voix magnifique de R.J Dio couplée à la guitare de Blackmore ...la fusion est totale, la magie opère, l'attelage fonctionne au delà des espérances. C'est beau tout simplement, presque féérique par moment. Le maître mot est émotion et cet album en procure à profusion.

Le regretté Dio chante remarquablement bien avec sa voix tout en feeling (un des seuls chanteurs à pouvoir mélanger avec autant de dextérité puissance et mélodies vocales) ;  et Blackmore joue plus que jamais en finesse, par petites touches lorsqu'il attaque un riff ou un solo dont il a le secret.
Son toucher est magique, on le sent plus libre qu'avec Deep Purple (avec Rainbow c'est lui le seul maître à bord pour composer). Peut-être le disque où le jeu et donc la personnalité de Blackmore se révèle le mieux.
Je trouve que musicalement c'est plus « fin » que Deep Purple, la voix y est pour beaucoup mais la guitare aussi.

Quelques classiques du groupes sont présents parmi lesquels « Man on the silver mountain », « Black sheep of the family » (reprise de Quatermass) et le plus musclé « Sixteenth century Greensleeves » mais aussi, plus inattendues deux ballades superbes, pleines d'émotions et de nostalgie « Temple of the king » et surtout le très réussi « Catch de Rainbow », une des plus grandioses de l'histoire du hard rock. Pour moi seules « Love to love » de UFO ou « Starway to heaven » de Led Zeppelin peuvent rivaliser. A signaler qu'aucune ballade ne sera présente sur « Rising ».

Sur « If you don't like rock'n'roll » boogie rock endiablé par un piano à la Jerry Lee Lewis, Rainbow rappelle que tout cela en fait n'est que du rock, du bon rock ("Si tu n'aimes pas le rock'n'roll c'est trop tard").
A noter également l'épatante reprise instrumentale des Yardbirds « Still I'm sad » qui finit l'album en beauté.
On pourrait regretter que le groupe n'ait sorti que trois albums studio avec Dio mais son départ pour Black Sabbath allait nous permettre d'entendre d'autres chefs d'oeuvre notamment « Heaven and hell » ; quant à Blackmore ses retrouvailles avec Deep Purple dans les années 80 seront mi-figue, mi-raisin... mais cela est une autre histoire.