Chant : Guy Sperenza
guitare : Mark Reale
guitare : Rick Ventura
basse : Kip Leming
batterie : Sandy Slavin
Dans
l'histoire du hard rock la fin des années 70 est une période
charnière ; certains grands groupes de la première vague des
années 70 s'essoufflent et la New Wave of British Heavy Metal
(N.W.O.B.H.M) n'est pas encore apparue.
Il reste
bien Aerosmith, Judas Priest, Rainbow, UFO, Blue Oyster Cult,
Scorpions, Thin Lizzy, AC/DC...(et Motorhead entre en scène)
mais le hard rock est à un tournant.Il y a malgré tout quelques bonnes surprises et c'est d'ailleurs à ce moment qu'arrive Riot, groupe américain, fondé au milieu des années 70 et qui en l'espace de deux albums « Rock city » (1977) et « Narita » (1979) va se faire un nom. Deux albums intéressants, prometteurs et qui montrent le potentiel de Riot.
Rien d'exceptionnel certes, pas de réelle originalité apparente, pas d'expérimentation ici, c'est vrai, sauf que Riot ne sonne comme personne d'autres et amène quelque chose de nouveau dans sa manière d'aborder ses compositions.
Et puis Riot compte dans ses rangs Guy Sperenza qui à travers les trois albums auxquels il a participé a montré qu'il était l'un des meilleurs de l'Histoire du hard ; sa voix ne ressemble ni à celle de Dio, ni à Gillan, Coverdale, Plant, Di Anno, Halford ou Meine...et c'est ça qui donne un plus à Riot car Sperenza a des intonations et une voix à la fois chaude et agressive et on peut presque dire quasi unique.
Et ceux qui ne le connaissent pas auront l'occasion de découvrir à travers le troisième et meilleur album du groupe sorti en 1981 « Fire dow under », leur classique.
Sorti à la même époque que la NWOBHM ce "Fire down Under" n'a pas eu le succès qu'il méritait, un poil éclipsé par cette nouvelle vague de métal venue d'Angleterre (Iron Maiden, Sansom, Tygers, Saxon...).
Pourtant cet album est tout simplement l'un des meilleurs albums de hard rock de tous les temps.
Energie et mélodie y font bon ménage, l'alchimie est parfaite. Et pour moi c'est une qualité essentielle à tout album.Que ce soit pour les morceaux rapides ("Don't hold back", "Don't bring me down", Sword and tequila","Fire down Under"), médium ("Altar of the king") ou plus lent (le sublime "Feel the same"), Riot est à son aise. Tout est fluide, tout paraît simple même quand le rythme s'accélère.
Si l'on cherche la petite bête “Outlaw” est le seul morceau un ton en dessous par rapport au reste.
Mais ce que l'on retient en premier c'est la voix magistrale de Guy Sperenza (il fut un temps pressenti chez Metallica pour remplacer Hetfield au chant mais déclina l'offre et arrêta définitivement la musique ! Quel gâchis !! L'un des plus incroyables de l'histoire du hard rock !!!) puis en second la fluidité des deux guitaristes, Mark Reale et Rick Ventura, notamment lorsque la vitesse atteint un niveau élevé, vraiment très bons tous les deux et qui se complètent à merveille. Les compositions sont parfaites, rien à jeter.
Les refrains sont basiques mais efficaces et vous rentrent facilement dans le crane (« Don't hold back », « Swords and tequila »...) .
La production qui laissait à désirer notamment sur « Rock city » est ici excellente.
Riot tient donc son album « référence », son chef d'œuvre qui ne l'est pas encore à sa sortie mais qui le deviendra avec le temps même si « Fire down under » n'atteindra jamais la notoriété d'un « Screaming for vengeance » (Judas Priest) ou d'un « Killers » (Iron Maiden). Malheureusement, alors que tout s'annonçait sous les meilleurs auspices, l'avenir du groupe va s'assombrir car après ce sommet Guy Sperenza quittera Riot en 1982 et les albums suivant seront nettement moins bons, quoique parfois corrects malgré tout.
Riot se retrouvera vite avec le seul Mark Reale aux commandes jusqu'à son décès en 2012 ; mais le charme était rompu et n'opérait plus depuis 1982 et le départ de Sperenza.
Bien qu'il ne compte plus aucun membre de la formation initiale le groupe enregistre toujours des disques et réalise des tournées sont le nom de Riot V.
En tout cas il est encore tant de (re)découvrir cette petite perle sortie en 1981 et qui reste très appréciée des fans de hard rock
En tout cas il est encore tant de (re)découvrir cette petite perle sortie en 1981 et qui reste très appréciée des fans de hard rock
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