The Beatles 1969 : Abbey road
THIS IS THE END
Le groupe en 1966 est à son zénith c'est l’époque de "Revolver". La période qui suit, importante dans l’histoire du rock, l'est particulièrement pour la carrière des Beatles.
En pleine vague psychédélique où pas mal d'errements sont pardonnés voire adulés le Beatles déroule sa Pop mélodique - les Beatles ont-ils jamais été ROcK ? - qui prend de plus en plus une tournure expérimentale.
Les albums excellents s'enchainent chacun affichant une facette du talent des "4 garçons dans le vent". Il y font montre d'une écriture stupéfiante bonifiée par les trouvailles sonores du prolifique George Martin arrangeur de génie qu'on surnommera le cinquième Beatles. "Sergent Pepper lonely hearts club band" et bien sur le moins cité et pourtant un des meilleurs albums "Magical mystery tour" ou encore l'outrecuidant "Album blanc" qui aurait pu faire un simple génial sont les prolongements de cette recherche innovante.
Les "Fab four" sont donc au sommet de leur art et reconnus par tous comme un pilier des musiques actuelles, le mètre étalon Pop ROck !
**« Aujourd'hui, nous sommes plus populaires que Jésus »**
ira jusqu'à dire John Lennon. Cette phrase au vu de la notoriété du groupe et qui passerait inaperçu à notre époque vaudra pas mal d'ennuis au 4 de Liverpool et à son auteur. Leurs disques seront brûlés en public par des foules d'anciens fans aux Etats Unis. Ils seront Interdits de diffusion radiophonique en Afrique du Sud et au Mexique. À l'approche d'une tournée aux États-Unis, des menaces d'assassinat seront adressées à Lennon et au groupe en général, notamment de la part du "fucking" Ku Klux Klan.
C'est donc dans un climat boursouflé d'ego où se profile le départ de John Lennon, de disputes internes et d'isolement (chacun composant un peu dans son coin) qu'arrive Abbey Road et si nos quatre riches Hippies marchent encore ensemble sur cette pochette devenue légendaire à la croisée de Grove End Road et Abbey Road face aux studios où ils ont enregistré presque toutes leurs chansons depuis 1962 on ne peut douter que de l'autre côté de la route ils vont se serrer la main et partir sur des sentiers différents.
**Paul Mac Cartney « il fallait en quelque sorte que nous enlevions nos gants de boxe, que nous tentions de nous rassembler pour réaliser un album très spécial. D'une certaine manière, nous sentions que ce serait notre dernière œuvre, alors... montrons encore ce dont nous sommes capables, montrons le à nous-mêmes, et essayons de prendre du bon temps en le faisant ».
George Harrison « Nous ne savions pas, ou je ne savais pas que nous allions enregistrer le dernier disque des Beatles, mais nous avions d'une certaine manière le sentiment que nous étions au bout du chemin »**
Alors oui, malgré tous les problèmes ils vont arriver à produire un album mondialement reconnu un peu décousu et inégal (medley dispensable de la face deux ?) où percent de très belles "songs" - Come together, Something, I want you, Here comes the sun -
Les Beatles ne s'entendent plus, pire il ne se retrouveront jamais à plus de trois en studio mais en grands professionnels ils sortent la tête de l'eau et produisent, presque ensemble, un très bel album.
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