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mercredi 28 avril 2021

 Chicago :  Chicago Transit Authority (1969)


Rythmic Bomb

Boum ! Voilà bien un skeud mais plutôt un Scud qui fait Boum ! Explosion de joie, de jAzZ, de rOCk, de blues, de salsa, de pop, de sons puissants, de créativité, d'inventivité et surtout explosion de rythmes ! Rien à voir avec le Sex Bomb de vous savez qui. En 69 année érotique d'après vous savez qui mais ce n'est pas le même que l'autre, déboule cet OvNi composé de sept musiciens qui met du cuivre dans le RoCK, drôle de soupe pourrait-on penser mais à l'écoute c'est un réel bonheur. Leur musique est une espèce de cross-over, une grande marmite, une tambouille délicieuse où ces bouillonnants et jeunes musiciens - **Walter Parazaider (saxophone) 24 ans, James Pankow (trombone) 22 ans, Lee Loughnane (trompette) 23 ans, Terry Kath (guitare, chant) 23 ans, Robert Lamm (claviers, chant) 25 ans, Danny Seraphine (batterie) 21 ans et Peter Cetera (basse, chant) 25 ans** - fusionnent les styles avec classe et insouciance. La jeunesse est une force et la joie de jouer, l'éclate musicale s'entend réellement dans ce disque "high level". La fin des sixties est pleine d'inventivité et voit l'arrivée de nouveaux styles notamment la fusion chère à John Mac Laughlin mais aussi ce Jazz/Rock/Prog groovy bien psychédélique du CHicaGo. Cet album double, jalon des années 60 est l'un des meilleurs du groupe et voit l'avènement d'un grand guitariste.

C'est bien simple Terry Kath qui emmène la bande, autodidacte de génie (guitare et chant) et considéré par le grand Jimi comme le meilleur guitariste de l'époque signe sur cet album probablement l'une de ses plus chouettes compositions avec le punchy soul/Prog "Introduction" qui entame le bal. Du haut de ses 23 ans il chante superbement, envoie des soli impensables (i'm a man - Poems 58 ...), maîtrise les effets sonores de l'acoustique au fuzz le plus baveux et enfonce le clou de son talent avec "Free form guitar" un morceau "guitar hero" sous héro tout en feedbacks et coups de vibratos d'une stratocaster absolument timbrée qui a du faire pâlir (est-ce possible ?) le grand Jimi ou le cadet de 3 ans contemporain Eddie Hazel (Funkadelic  Free Your Mind... And Your Ass Will Follow, en 1970, et Maggot Brain en 1971) et inspirer pas mal de zicos de son époque. 
Evidemment Terry  n'est pas tout seul et l'alchime entre ces sept jeunes (j'insiste) est superbe !
Putain quelle claque, une musique vraiment proche de la perfection qui ne faiblit jamais et se termine par le fabuleux "Liberation". Ils'ouvre sur un rôt bien sonore, déroule sa mécanique groovy à la Blues Brothers enchaine un solo de guitare de plus de 10 min s'apaise puis devient fou comme un trip punk cuivrée, un crescendo qui explose en une double outro dominée par une batterie de feu, une bombe rythmique !

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