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vendredi 4 janvier 2019

[CHRONIQUE] Thin Lizzy - Live and dangerous (1978)


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Thin Lizzy , comme Motörhead ou Black Sabbath à ses débuts , est un des plus beau représentant du débat qui voit s’affronter metalleux et rocker depuis des années. Après avoir vus leurs plus belles années défiler devant leurs yeux, les deux camps font une sorte d’inventaire historique, ressortant toutes leurs précieuses reliques, pour les réévaluer avec un maximum de recul.

Sorti en 1978, Live and Dangerous est un des disques que les hordes métalleuse tentèrent de récupérer avec le plus de férocité. Il est vrai que les joutes épiques de guitares contenues sur "Emerald" ont clairement inspiré les chevauchées sanguinaires du Heavy Metal britannique. Pour être plus clair, Iron Maiden n’a rien fait d’autre que se réapproprier cette technique ancestrale, avec la puissance que l’on connait.

Pourtant, limiter Thin Lizzy à une bande de metalleux néandertaliens serait une erreur impardonnable, le groupe étant bien plus cultivé que la plupart des tacherons braillards qui lui succéderont. D’ailleurs, aucun groupe de Heavy ne pourraient démarrer son live avec un rythme aussi carré que celui de "Jailbreak", ce glorieux Boogie sous stéroïdes. Le metal a en partie construit sa légende sur l’abandon de ses beats binaires, qui constitue une bonne part du son de Thin Lizzy.

Phil Lynott avait aussi une finesse, et une aptitude à écrire des mélodies doucereuses, qui faisaient la grandeur et la beauté de son groupe. Bien que propulsé par des musiciens toujours prompts à s’embarquer dans d’homériques duels guitaristiques, "Southbound" , "Still in love with you" et "Cowboy song" séduisaient grâce à une sensibilité Pop à faire pleurer dans les chaumières. Et puis quel groupe de metal aurait pu, devant un public foudroyé, rendre hommage au prolo rock qu’est Bob Seger ?! Trop souvent oublié quant il s’agit de parler du Rock de Détroit, l’homme est honoré par une reprise de "Rosalie" digne des pires sauvages de la scène Hard Rock. Le groupe resserre alors ses rangs, troquant, limitant ses soli tranchants au minimum syndical, réduisant ainsi son Rock Heavy à son expression la plus directe. Le résultat n’aurait pas fait tâche à coté des plus violents néandertaliens enfantés par la Motor City.

Si Live and Dangerous est devenu une référence en matière d’album enregistré en public, ce n’est pas seulement à cause de la puissance de ces gladiateurs du Hard Rock, mais parce qu’il représente toute la variété de la musique Lizzienne, avec un force hallucinante. Des mélodies les plus poignantes aux charges les plus sauvages, le groupe de Phil Lynott cherchait toujours la classe dans la simplicité. Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas qu’un de leurs guitaristes s’en aille enregistrer avec Motörhead quelques années plus tard.
Les deux groupes partageait cet amour de la simplicité, d’un Rock aussi immédiat qu’entrainant. Bien plus que des décibels, Live and Dangerous est surtout un monument de feeling et d’efficacité.     

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