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dimanche 7 avril 2019

DEATH VALLEY GIRLS : Darkness rains (2018)

Formation :

Bonnie Bloomgarden : chant, guitare
Larry Schemel* : lead guitare

Alana Amram : basse, chant

Laura Harris : batterie

* dont la grande sœur Patty officiait à la batterie avec le groupe Hole dans les années 90 et qui a participé aux débuts de Death Valley Girls


2018-2019 : l'esprit du rock est-il mort, définitivement mort ? Peut-être, peut-être pas le débat est loin d'être résolu et ne le sera sans doute jamais.
Toujours est-il qu'il reste heureusement des groupes pour porter la flamme et l'esprit de ce rock dont l'âge d'or est bel et bien révolu (actuellement je dois avouer que peu de nouveaux groupes m'emballent avec quelques exceptions dont Death Valley Girls justement et les français de Psychotic Monks qui ont sorti en 2017 un très bon premier album « Silence slowly and madly  shines»).
Voici donc « Darkness rains » le troisième album des Death Valley Girls, sorti fin 2018 (et sans doute leur meilleur à ce jour).

Le groupe fondé en 2014 par Bonnie Bloomgarden est composé de trois filles et d'un gars.
Selon les titres on navigue entre stoner rock, garage, noise, pop, avec un zeste de psychédélique intéressant (il y a un côté un peu mystérieux qui se dégage de quelques titres entretenu notamment par certains clips).
C'est du bon rock « alternatif » (au sens large mais par définition non commercial), avec un son assez crade, brut et une guitare à la sonorité « fuzzante » et la dose de larsens et de reverbs qui vont avec, bref  un son de gratte du meilleur effet, comme on en entendait à la fin des années 60/début 70 et qui est clairement influencé par les Stooges pour les solos ; la rythmique, elle, est à l'ancienne, assez primaire, garage, hypnotique.
Toutefois attention autant le dire tout de suite il n'y a rien d'extraordinaire ni d'innovant ici, Death Valley Girls ne révolutionne pas le rock loin s'en faut mais ça n'empêche pas que j'aime bien l'esprit du groupe qui mixe assez bien le rock des années 60/70 mais avec un côté plus « moderne » qui rend l'album assez accessible, c'est bien foutu, bien ficelé et DVG reprend avec un certain panache les bonnes recettes du rock et fait le job, sans prétention.
Du bon vieux rock, basique , un brin crasseux donc qui satisfera ceux qui veulent écouter (et c'est mon cas) un bon disque avec de l'énergie, ceux qui sont nostalgique d'une ambiance et d'un son légèrement « poisseux » que malheureusement on entend de moins en moins sauf à se replonger dans les « vieux » albums.

Personnellement c'est le rock que j'aime et d'ailleurs Death Valley Girls a été adoubé par Iggy Pop lui-même, ce qui est un gage d'authenticité.
Les meilleurs titres sont « More dead » (et son excellent clip) « Abre camino » (et son riff hypnotique) et « Occupation : ghost writer ».
« Disaster », « Wear black » ont de bons refrains accrocheurs mais c'est généralement valables pour tout l'album (mais parfois un peu mielleux, dommage , d'ailleurs si on cherche la petite bête la voix est le petit maillon faible du groupe).
« Unzip your forehead », « Abre camino » ont un côté plus noise.
On finit par deux titres « Occupation : ghost writer » , « TV in jail on Mars » un peu plus « bluesy ».
Trois clips issus sont issus de l'album « More dead », « Disaster » (clip où apparaît Iggy Pop en train de manger un burger!!) et « Street justice » mais le meilleur des trois reste incontestablement « More dead » très psychédélique et avec une ambiance mystérieuse du meilleur effet. A voir absolument !
En conclusion un bon album et surtout une bouffée d'air frais dans une période où même le rock a tendance à devenir aseptisé


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