Une première sur le blog, un album de metal extrême. Et pas de n'importe quel groupe puisque c'est Death. Le groupe fondateur du genre qui est devenu le Death Metal (vous avez compris le rapport pas besoin de vous faire un dessin).
Mais avant de reparler de l'album en lui même, le Death Metal c'est quoi ? C'est un sous-genre du heavy qui se caractérise par des guitares distordues, du palm mute, une double grosse caisse et des blast beat de batterie ainsi qu' une voix gutturale (ou growl). Enfin ça c'est pour faire simple.
Les thèmes abordés sont souvent le gore, les films d'horreur, le satanisme, la politique et les chansons parlent de mutilation, de meurtres même si certains groupes sont plus politisés.
Donc revenons a nos moutons (que nous sacrifierons à la fin de la chronique pour rendre hommage au genre), Death est un groupe américain (les deux grosses scènes du Death sont les Etats Unis et surtout la Floride et la Suède). Death est donc Floridien. Le groupe est formé en 1984 sous le nom de Mantas mais se rebaptise Death rapidement. Le seul membre permanent du groupe est Chuck Schuldiner, the Godfather of Death Metal. Chuck c'était un peu comme un tonton pour tous les fans de Death Metal. Né en 1967, il nous quittera en 2001 suite à une tumeur au cerveau. Donc Chuck faisait varier de line up du groupe à sa convenance pour faire évoluer sa musique. Commençant par jouer un Death Metal classique ses 3 premiers albums, le groupe sort en 1991 Human, album de death metal technique (en gros le death technique est au death metal ce que le metal progressif est au heavy metal ou le rock progressif au rock). En 1993 arrive donc le 5 ° album qui nous intéresse.
Individual Thoughts Patterns marque donc encore un changement de line-up; de Human ne reste que Schuldiner bien sur et le bassiste. Et le groupe retrouve pour la 4 ° et dernière fois a la production Scott Burns, le légendaire producteur de Death Metal (il a aussi produit Deicide, Cannibal Corpse, Napalm Death et Obituary entre autres).
Si j'ai choisi cet album c'est parce que c'est le meilleur assemblage de musicien jamais vu sur un disque du groupe. A la guitare et au chant, le boss Chuck Schuldiner, a la deuxième guitare (les deux se partagent les solos) Andy LaRocque, guitariste de King Diamond et pour la section rythmique, deux musiciens qui ont joué sur tellement de disques qu'il est difficile de les compter, l'actuelle section rythmique de Testament. A la batterie, celui que l'on surnomme "the Atomic Clock" (pour sa précision, sa violence et sa rapidité), batteur et fondateur de Dark Angel, Gene Hoglan. Pour l'accompagner, un géant de la basse qui joue d'ailleurs fretless sur cet album (il fut l'un des précurseurs du jeu fretless dans le metal extrême) : Steve di Giorgio. La complexité de la musique et le fait de jouer fretless représente un vrai défi que le bassiste relève haut la main.
Interessons nous à la musique, donc du death metal technique avec des paroles qui sortent du carcan gore, meurtre, satanisme pour se concentrer sur certaines facettes de l'humanité comme la critique de la société. Les morceaux s'il ne sont pas très long sont assez complexes, les solos souvent assez technique. Chaque musicien se taille la part du lion, comme DiGiorgio qui nous live un superbe solo sur "the Philosopher" pour laquelle un clip est tourné et diffusé sur MTV, petite révolution à l'époque dans un genre encore relativement jeune. Si Human avait tracé le sillon d'une musique plus technique pour le groupe, celui la ouvre en grand le genre du death technique. Le groupe continuera d'ailleurs dans cette veine avec ses deux albums suivants qui seront les derniers avec la mort de Chuck en 2001. Si vous avez l'occasion allez lire l'élan de solidarité qui s'est emparé du monde du metal à l'annonce de la maladie de Chuck afin de trouver de l'argent pour lui payer des soins.
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