FORMATION:
Cherrie
Currie (chant)
Joan
Jett (guitare)
Lita
Ford (guitare)
Sandy
West (batterie)
Jackie
Fox (basse)
Imaginez
la scène : nous sommes en 1975/1976 le rock féminin est
quasiment égal au néant (hormis quelques très rares individualités
telles Suzie Quatro ou Deborah Harry) et voici que débarquent d'on ne sait d'où cinq
américaines de 16 ans de moyenne d'âge avec à leur tête Kim
Fowley un producteur/manager « génial» mais complètement
« givré » , « manipulateur »,
« sulfureux » et très « controversé » dans
l'esprit d'un Malcolm Mac Laren le "gourou" des Sex Pistols (voir à
ce sujet le film Runaways qui malgré quelques défauts propres au
biopic raconte bien les débuts du groupe et le rôle de Kim Fowley).
Fondé
par Sandy West et Joan Jett, puis rejointes par Lita Ford, les
Runaways sortent donc en 1976 leur premier album, surtout connu pour
le célébrissime « Cherry Bomb » morceau explicite s'il
en est avec au chant une Cherrie Curry des plus sensuelle pour ne pas
dire plus (qui n'a jamais entendu Cherrie Currie lancer son fameux
Cheeeeeeerriiiiiiiiiie Bomb.... a quand même raté quelque chose !
).
Remettez
vous dans le contexte et allez mater la vidéo de « Cherry
Bomb » live in Japan et la tenue de Cherrie Currie. Assez
incroyable !
Musicalement c'est un mélange réussi entre glam rock, proto punk, rock 70's et hard rock ; hormis « Cherry bomb » cet album comporte d'ailleurs d'autres titres intéressants ; « Secrets », « Thunder », le très réussi « Is it day or night ? » et l'excellent « Dead end justice » qui s'étire magnifiquement sur six minutes. Les riffs de guitares sont efficaces, la voix bien en place, les refrains sont plutôt bons voire même accrocheurs.
Et pas de ballades à la différence de l'album suivant.
Certes il y a quelques imperfections, quelques titres plus faibles (dont « Rock'n'roll » composé par Lou Reed à l'époque du Velvet Underground, bel hommage mais le morceau est loin d'être une totale réussite) et le groupe ne fait que mixer divers styles musicaux existant déjà ; toutefois c'est le concept du groupe lui-même qui est original (une groupe 100% féminin et qui plus est que des adolescentes, loin d'être majeures !) et au final l'album est plutôt convaincant et n'a rien à envier, loin de là, à Kiss, Dictators ou Silverhead.
Un
album quasiment culte que j'adore
mais plus pour l'esprit et pour « Cherry Bomb » que d'un strict point de vue musical (même si
encore une fois c'est tout à fait correct et plutôt réussi).
Pas un chef d'oeuvre certes mais un album pionnier qui a permis
d'ouvrir la voie au rock féminin.
Musicalement c'est un mélange réussi entre glam rock, proto punk, rock 70's et hard rock ; hormis « Cherry bomb » cet album comporte d'ailleurs d'autres titres intéressants ; « Secrets », « Thunder », le très réussi « Is it day or night ? » et l'excellent « Dead end justice » qui s'étire magnifiquement sur six minutes. Les riffs de guitares sont efficaces, la voix bien en place, les refrains sont plutôt bons voire même accrocheurs.
Et pas de ballades à la différence de l'album suivant.
Certes il y a quelques imperfections, quelques titres plus faibles (dont « Rock'n'roll » composé par Lou Reed à l'époque du Velvet Underground, bel hommage mais le morceau est loin d'être une totale réussite) et le groupe ne fait que mixer divers styles musicaux existant déjà ; toutefois c'est le concept du groupe lui-même qui est original (une groupe 100% féminin et qui plus est que des adolescentes, loin d'être majeures !) et au final l'album est plutôt convaincant et n'a rien à envier, loin de là, à Kiss, Dictators ou Silverhead.
Et
ceux qui considèrent ce groupe uniquement comme un produit
commercial marketing se trompent sur toute la ligne, les filles
savent jouer et assurent, notamment en concert où elles montrent sans complexe leur grande maturité.
Pour
moi ce premier album reste de loin le meilleur même si je sais que
le second « Queens of noise » a également ses fans mais
je le trouve moins spontané et moins bien composé, le vent de
fraicheur du premier album a quelque peu disparu.
D'ailleurs
seules ces deux dernières
connaîtront une carrière solo réussie, la première avec du glam
rock matiné de punk et de garage et notamment son méga tube
planétaire « I love rock'n'roll » (qui rappelons le est
une reprise), la seconde avec plusieurs albums de heavy metal / hard
FM corrects, à la différence de Sandy West qui ne connaîtra
que des échecs dans ses différentes tentatives de retour jusqu'à
son décès en 2006 ; quant à Cherrie Currie elle deviendra
actrice puis artiste en sculpture.
Les Runaways
sortiront encore trois albums studio et un live entre 1976 et 1979,
avant de séparer définitivement en 1979, notamment à cause de
divergences musicales entre les deux guitaristes Joan Jett et Lita
Ford .
Mais
les Girlschool, L7, Babes in Toyland , Bangles et autres Donnas
peuvent leur dire un grand merci car The Runaways sont les vraies
pionnières.
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