- Kerry Livgren (claviers, guitare)
- Steve Walsh (chant, claviers)
- Rich Williams (guitare)
- Robby Steinhardt (violon, chant)
- Dave Hope (basse)
- Phil Ehart (batterie)
Sorti
en 1975, alors que l'âge d'or du progressif touche à sa fin,
« Song for America » est le second - et meilleur album -
de Kansas.
Le groupe, méconnu en France, a pourtant tenu le haut du pavé dans les années 70 comme fer de lance du hard symphonique, mélangeant hard rock, hard FM, rock progressif et rock symphonique.
Progressif dans les compositions mais évidemment c’est moins travaillé que King Crimson ou Yes, moins théatral et raffiné que Genesis, c’est du progressif facile d’accès, que je qualifierais de grand public, plus symphonique que progressif d’ailleurs mais ça n’enlève rien aux compositions et à la qualité de l’ensemble.
Ce deuxième album du groupe, est dans la lignée du premier mais il gravit un échelon par rapport à « Kansas » sorti en 1974, déjà très bon et très réussi, plus que prometteur mais ici c'est plus abouti à tout point de vue.
« Song for America » est le meilleur album du groupe, sa grande œuvre, là où il est à son apogée créatif, notamment pour les compositions, avant le tournant rock/hard FM entamé dès 1977 avec « Point of know return » qui scelle le changement de cap et qui va s'accentuer au fil des albums suivants (certains malgré tout de bonne facture….si on aime ce style ce qui est moyennement mon cas, moi qui fuit comme la peste - en général - Styx , Journey, Saga, Asia, Foreigner…tout ce type de groupes qui m’ont toujours plus ou moins ennuyés).
Comme dit au préalable l'alchimie entre le rock / hard symphonique grand public et compositions rock/hard progressif plus fouillées et plus ambitieuses (sans jamais être pompeux ou grandiloquent, encore moins ennuyeux ni même sirupeux et dégoulinant de production FMisées) est excellent, un modèle du genre.
La voix est superbe (des deux chanteurs d'ailleurs avec mention spéciale à Steve Walsh toutefois, Robby Steinhardt ne chantant que sur « Down the road »), le dosage piano/synthé/claviers/guitares/violons est quasi parfait, ainsi que le mix entre morceaux rock « rentre dedans » et bijoux symphonique /prog.
« Down the road » qui débute l'album est une farandole de solo de violons puis de guitares, un grand morceau de hard 70 avec une voix légèrement blues/soul du meilleur effet. Un étonnant boogie rock avec un violon virevoltant.
Avec « Song for America » et « Lamplight symphony » on est dans la facette Prog / symphonique : longue intro au violon et des claviers utilisés à merveille.
L'enchaînement des deux titres est magique, deux titres aériens, très 70's il faut bien le reconnaître...
« Lamplight symphony » alterne ambiances cools et plus nerveuses, les envolées au piano ne sont jamais pompeuses car la guitare n'est jamais loin.
Beaucoup de changements d'intensité, passages doux et passages agressifs, du grand rock symphonique.
« Lonely street » est plus blues rock (encore une autre facette de Kansas), la voix vraiment soul /blues comme sur « Down the road » mais là c'est le violon et la guitare qui prennent place. On pourrait dire que la parte lente du début est très légèrement poussive mais le final qui monte en puissance et la voix gomme les petites imperfections (bon si on chipotte un peu c'est le titre légèrement faible de l'album).
« The devil game » est encore un titre excellent ; nerveux, rapide, du hard progressif, avec bataille claviers/guitares, mélodies enlevées et voix endiablée ça rappelle un peu le Rush de la grande époque et ça montre que Kansas avait des dispositions pour ce style musical qu'il a malheureusement abandonné rapidement pour la facilité : le rock FM.
Enfin « Incomudro » est le grand morceau symphonique de « Song for America » (presque 12 minutes) changement d'ambiances, de rythmes, d'atmosphère, tout y passe magnifiquement, même si certains pourront y voir quelques longueurs (un petit solo de batterie pas vraiment indispensable).
En conclusion trois morceaux prog/symphonique et trois morceaux plus hard/rock de haut niveau et donc un album qui reste toujours un must même si le groupe n'est plus dans l'air du temps depuis bien longtemps.
Dans ce genre si particulier et délicat (le hard symphonique) « Song for America » est l'un des albums les plus réussis voire le plus réussi des années 70 et Kansas l'un des maîtres de ce style.
Le groupe, méconnu en France, a pourtant tenu le haut du pavé dans les années 70 comme fer de lance du hard symphonique, mélangeant hard rock, hard FM, rock progressif et rock symphonique.
Progressif dans les compositions mais évidemment c’est moins travaillé que King Crimson ou Yes, moins théatral et raffiné que Genesis, c’est du progressif facile d’accès, que je qualifierais de grand public, plus symphonique que progressif d’ailleurs mais ça n’enlève rien aux compositions et à la qualité de l’ensemble.
Ce deuxième album du groupe, est dans la lignée du premier mais il gravit un échelon par rapport à « Kansas » sorti en 1974, déjà très bon et très réussi, plus que prometteur mais ici c'est plus abouti à tout point de vue.
« Song for America » est le meilleur album du groupe, sa grande œuvre, là où il est à son apogée créatif, notamment pour les compositions, avant le tournant rock/hard FM entamé dès 1977 avec « Point of know return » qui scelle le changement de cap et qui va s'accentuer au fil des albums suivants (certains malgré tout de bonne facture….si on aime ce style ce qui est moyennement mon cas, moi qui fuit comme la peste - en général - Styx , Journey, Saga, Asia, Foreigner…tout ce type de groupes qui m’ont toujours plus ou moins ennuyés).
Comme dit au préalable l'alchimie entre le rock / hard symphonique grand public et compositions rock/hard progressif plus fouillées et plus ambitieuses (sans jamais être pompeux ou grandiloquent, encore moins ennuyeux ni même sirupeux et dégoulinant de production FMisées) est excellent, un modèle du genre.
La voix est superbe (des deux chanteurs d'ailleurs avec mention spéciale à Steve Walsh toutefois, Robby Steinhardt ne chantant que sur « Down the road »), le dosage piano/synthé/claviers/guitares/violons est quasi parfait, ainsi que le mix entre morceaux rock « rentre dedans » et bijoux symphonique /prog.
« Down the road » qui débute l'album est une farandole de solo de violons puis de guitares, un grand morceau de hard 70 avec une voix légèrement blues/soul du meilleur effet. Un étonnant boogie rock avec un violon virevoltant.
Avec « Song for America » et « Lamplight symphony » on est dans la facette Prog / symphonique : longue intro au violon et des claviers utilisés à merveille.
L'enchaînement des deux titres est magique, deux titres aériens, très 70's il faut bien le reconnaître...
« Lamplight symphony » alterne ambiances cools et plus nerveuses, les envolées au piano ne sont jamais pompeuses car la guitare n'est jamais loin.
Beaucoup de changements d'intensité, passages doux et passages agressifs, du grand rock symphonique.
« Lonely street » est plus blues rock (encore une autre facette de Kansas), la voix vraiment soul /blues comme sur « Down the road » mais là c'est le violon et la guitare qui prennent place. On pourrait dire que la parte lente du début est très légèrement poussive mais le final qui monte en puissance et la voix gomme les petites imperfections (bon si on chipotte un peu c'est le titre légèrement faible de l'album).
« The devil game » est encore un titre excellent ; nerveux, rapide, du hard progressif, avec bataille claviers/guitares, mélodies enlevées et voix endiablée ça rappelle un peu le Rush de la grande époque et ça montre que Kansas avait des dispositions pour ce style musical qu'il a malheureusement abandonné rapidement pour la facilité : le rock FM.
Enfin « Incomudro » est le grand morceau symphonique de « Song for America » (presque 12 minutes) changement d'ambiances, de rythmes, d'atmosphère, tout y passe magnifiquement, même si certains pourront y voir quelques longueurs (un petit solo de batterie pas vraiment indispensable).
En conclusion trois morceaux prog/symphonique et trois morceaux plus hard/rock de haut niveau et donc un album qui reste toujours un must même si le groupe n'est plus dans l'air du temps depuis bien longtemps.
Dans ce genre si particulier et délicat (le hard symphonique) « Song for America » est l'un des albums les plus réussis voire le plus réussi des années 70 et Kansas l'un des maîtres de ce style.
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