Liv Kristine - chant féminin
Geir Flikkeil - guitares
Tommy Lindal - guitares
Eirik T. Saltrø - basse
Hein Frode Hansen - Batterie
Lorentz Aspen – claviers, piano
« Velvet
darkness they fear » sorti en 1996 est le second et meilleur
album de Theatre of Tragedy (après le premier album éponyme et déjà
prometteur), l'album de la consécration pour les norvégiens.
L'alchimie
entre les voix est ici parfaite pour l'un des meilleurs albums de
métal gothique : les voix sont sublimes (féminine éthérée
et masculine gutturale), les compositions entre gothique et
doom/death.
Avec
un côté lyrique très présent dans les compos ce qui en fait sans
doute l’album le plus abouti du genre.
Le
violon les synthés et surtout le piano sont très bien utilisés, le
piano dont chaque note tombe comme des gouttelettes de pluie.
Car
ici tout est magnifiquement composé et orchestré (le groupe entier
est crédité mais c'est le pianiste / claviériste Lorentz Aspen qui
est le compositeur principal).
Beaucoup
de groupes, autant métal que new-wave, refusent l'étiquette de
gothique mais là le terme colle vraiment à la musique : du
vrai métal gothique (mélangé certes à des influences plus
doom/death) mais celui est bien présent (également dans les textes
et les thèmes des morceaux, le look, la pochette…).
Dès
les premières notes de « Fair and guiling copesmate death »
on rentre dans le vif du sujet : piano, voix féminine éthérée
de Liv Kristine, violon, gros riffs de guitare (même si les guitares
restent en retrait, ici pas de démonstration technique ou de solos),
voix masculine grave ou gutturale de Raymond J Rohonyi : « la
belle et la bête », « la glace et le feu » on a tout dit et écrit
sur ce duo de vocalistes qui a influencé tant de groupes.
Liv
Kristine est de tout façon l'une des trois meilleures chanteuses de
métal il n'y a même pas débat à avoir car sa voix a des
intonations tellement sublimes et féérique qu’elle n’a pas
besoin de s’étaler sur plusieurs octaves.
Les
voix se succèdent, se superposent ou se répondent mais Theatre of
Tragedy est à mon avis le groupe qui maîtrise le mieux le sujet.
Les
ambiances sont alternées à merveille entre la facette death et
celle plus atmosphérique.
C’est
grandiose, magistral, beaucoup de nostalgie, de tristesse ; c’est
d'une grande beauté, d’une beauté à couper le souffle, plus
mélancolique que véritablement sombre d’ailleurs. Une musique et
des voix habitées par une passion qui donne le frisson.
Le
rythme est lent mais sans être lourd, les morceaux durent entre 5 et
8 minutes.
Les
meilleurs titres hormis, « Fair and guiling copesmate death »,
sont « Der Tanz der Schatten (avec un chant en allemand où
l'influence de l'opéra germanique et notamment wagnérien est
évidente, un chant époustouflant où on atteint le sublime, la
grande pièce du disque), là où les voix font merveille puis
« Seraphic Deviltry », « And when he falleth »,
« Black as the devil painteth » et « The Masquarade
and Phoenix » pour son final.
Des
morceaux qui vous emportent très loin vers des horizons inconnus et
magiques, envoûtants.
Ensuite
le groupe évoluera vers un autre style plus électronique (avec le
néanmoins très bon « Musique »)
jusqu'au départ de la chanteuse...puis une résurrection avec une
nouvelle vocaliste et enfin l'arrêt final en 2010.
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