Formation
Vincent Cavanagh : guitare, chant
Danny Cavanagh : guitare
Dave Pybus : basse
John Douglas : batterie
Formé à la fin des années 80
en Grande Bretagne, Anathema s'est, comme d'autres groupes évoluant dans le même
registre, progressivement détaché du death/doom de leur début vers
un métal / rock alternatif et atmosphérique, avec un zeste de progressif ici ou là et des passages plus pop.
« Judgement » est le cinquième album d'Anathema, sorti en 1999 et beaucoup le considère comme leur meilleur, avis que je ne suis pas loin de partager.
« Judgement » est le cinquième album d'Anathema, sorti en 1999 et beaucoup le considère comme leur meilleur, avis que je ne suis pas loin de partager.
Excellent mix entre les passages
cools/acoustiques assez nombreux et les passages électriques/métal
mais le tout dégageant quelque chose de planant/atmosphérique.
Ici ce sont les mélodies, les
refrains, les arrangements musicaux qui sont mis en avant (guitares
et voix, voix claire et qui n'a plus rien de « death »)
On sent un grand travail de
compositions, d'arrangements et de production. C'est quasi parfait à
ce niveau (certains diront même trop parfait !!)
C'est sombre et beau à la fois, c'est
mélancolique et nostalgique (les frères Cavanagh viennent de perdre
leur mère à qui ils rendent hommage) sans tomber le dépressif.
« Deep » qui ouvre l'album
donne le ton mais que dire du fabuleux « Pitiless », la
mélodie est tout simplement sublime avec une guitare électrique se
superposant à celle acoustique du meilleur effet.
Bien sur avec certains titres on pourrait
dire qu'on est pas loin du rock FM (même si ce n'est pas mon avis et
d'ailleurs il y a très peu de claviers/synthé) mais c'est tellement
bien composé que ce qui prime à l'écoute c'est la beauté de
l'album, une beauté qui rappelle les grands disques de rock
progressif.
Comment résister à « One Last
Goodbye » ? (à écouter très fort)
Comment ne pas craquer en écoutant la
sublime et courte ballade « Parisienne Moonlight » où la voix
de Lee Douglas (sœur du batteur) se mêle à celle de Vincent
Cananagh ?
« Judgement » est l'un des
titres les plus enlevés de l'album où le côté hard progressif
apparaît un peu plus.
« Don't look too far » est le
meilleur titre avec « Pitiless » et là encore la voix
féminine (qui n'apparait que sur deux morceaux mais dès l'album
suivant Anathema engagera définitevemnt Lee Douglas) atteint les
sommets avec une guitare électrique au son, une fois n'est pas
coutume, assez saturée.
L'intro de « Emotional winter »
magnifique, planante, n'est pas sans rappeler le Pink Floyd de « Wish you
were here » (album que le groupe a sans l'ombre d'un doute
écouté et réécouté).
« Wings of God » est
l'archétype du morceau de métal atmosphérique avec la guitare
acoustique et la guitare électrique des frères Cavanagh qui
s'entrecroisent et s'amusent pour de magnifiques passages musicaux,
entre calme et tempête.
La voix, excellente, de Vincent
Cavanagh, puissante, chaude et claire donne sa pleine mesure sur
« Anyone, Anywhere ».
Le tout a un côté fluide, aérien,
agréable, chaque morceau est une envolée d'une grande beauté vers
des horizons nouveaux, tout paraît simple, facile...
Anathema a quelque chose de Pink Floyd
en plus métal, de Dream Theater sans les démonstrations
instrumentales parfois excessives, de The Gathering (période
Mandylion et Nightimes birds) mais avec davantage de guitares
acoustiques et moins de claviers.
D'ailleurs Anathema est sans conteste,
avec The Gathering, le meilleur groupe de ce qu'on pourrait appeler
« métal atmosphérique » (mais plus mélodique que les néerlandais).
Cela n'a souvent plus grand chose à
voir avec le métal mais au diable (sans jeu de mot) les
classifications et les cases, le principal est qu'Anathema a trouvé
son identité propre et le résultat est à la hauteur.
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