formation
Steve Zodiac (guitare, chant)Alan Selway (basse)
Gary Pearson (batterie)
Là
je vais chroniquer un album tombé dans l'oubli le plus total, porté
disparu par tous les radars du monde ; et pourtant....
Sorti
en 1980 en marge de la NWOBHM dont Vardis ne saurait être affilié
(assimilé très souvent à ce courant, à tort à mon avis, car hormis
le fait d'être anglais et de sortir en 1980 ce live n'a pas grand
chose de commun avec Iron Maiden, Tygers, Praying mantis, Saxon,
Diamond head ou Samson les principaux groupes de ce
mouvement).
Plutôt
une espèce de chaînon manquant entre Rory Gallaher (live) et
Motorhead.
D'ailleurs
Vardis évolue en trio mais on devrait dire en power trio. En tout
cas un groupe atypique dans la scène métal du début des années
80.
« 100
mph » est le premier album de Vardis et c'est directement un
live. Osé !!
On
sent que le groupe ne débute pas et connaît son sujet. Il faut dire
qu'il écume les salles anglaises depuis 1977. D'ailleurs Vardis est
avant tout un groupe de scène.
A
sa sortie l'album a eu un beau succès d'estime, de bonnes critiques
dans la presse spécialisée mais le public n'a pas suivi en masse et
le disque s'est peu vendu. Il fait partie donc de ces très bons
albums des années 80 injustement oubliés, pourtant c'est un live
dans la lignée des Foghat ou Blackfoot (même si Blackfoot est
largement plus connu).
Techniquement
il y a des lacunes (plein de petites imperfections et c'est ça
justement qui fait son charme) mais que d'énergie, de punch, du
blues hard à fond la caisse, un rouleau compresseur. Par contre les
solos sont bien ficelés.
«
Du sang de la sueur et des larmes » tel est le leitmotiv,
Vardis est un groupe de besogneux mais dans ce cas c'est loin d'être
une tare, presque un compliment même. Du rock joué avec ses tripes,
l'impression parfois d'écouter un bon vieux live bootleg (mais le
son est correct malgré tout, juste ce qu'il faut).
Effectivement
ça sent bon le concert dans une petite salle miteuse avec une table
de mixage bien pourrave ; mais qu'importe Vardis fait le job.
Des milliers de concert à leur actif alors ça ne peut pas leur
faire peur.
C'est
rapide, sans temps mort, rentre dedans , un côté garage/blues, sans
concession (et garanti sans overdubs - c'est écrit en gros sur la
pochette!! -, garanti crasseux, reverbs, larsens en veux tu en
voilà).
Les
vocaux sont quasiment accessoires, ici l'instrument phare c'est la
lead guitare de Steve Zodiac, l'archétype du "guitar hero"
inspiré par Hendrix, Alvin Lee, Uli Roth et bien sur Ted Nugent et
autres grands guitaristes des 70's (attention ici on est loin, très
loin de Vai, Malmsteen ou Satriani).
De
même la section rythmique, loin d'être mauvaise, sert avant tout à
mettre la guitare dans les meilleurs dispositions possibles.
Aucun
titre ne sort vraiment du lot, tous quasiment dans le même moule
mais citons tout de même « The lion's share », « If
I were king » (le « classique » du groupe), « Move
along », « Situation negative » « Let's
go ».
Parfois
le tempo ralentit, se fait plus blues notamment sur l'intro de « The
loser » mais qui s'accélère pour au final être le morceau le
plus rapide de l'album, pas loin des premiers Motorhead dans
l'esprit.
Plus
« authentique » que cet album tu meurs, garanti 100%
rock'n'roll, 100% sincérité.
Du
hard blues garage boogie comme on aimerait en entendre plus souvent même si depuis quelques années une nouvelle vague remet au goût du jour ce type de production...pour notre plus grand plaisir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire