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vendredi 15 novembre 2019

Mott The Hoople : Wildlife


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Depuis 1969 , et alors que mott the hoople ne parvient toujours pas à obtenir un large succès , la country est devenue la nouvelle grande préoccupation de l’époque. S’il est admis que le chaos d’Altamont signa la fin du rêve hippie, cette mort est actée musicalement par ce changement pour le moins radical.

Le psychédelisme était une musique révolutionnaire, aventureuse , et ayant pour ambition d’exprimer ce désir de liberté , et de changement, qu’illustrait brillamment Kerouac dans les pages de « sur la route ». La country, elle, était une musique traditionnelle, une musique de pionnier. Pendant des années, les deux cultures étaient bien séparées, les disquaires marquant les disques de Muddy Water et John Lee Hoocker du sceau de « race record ».

Si le rock est devenu si important, c’est avant tout parce qu’il a su marier deux influences qui exprimaient les mêmes idéaux. La country, comme le folk n’étaient rien d’autre qu’un « blues de blanc », et ce n’est pas pour rien que la voix rocailleuse de Cash semblait parfois proche des grands bluesmens (écoutez sa version de rusty cage et le live à San Quentin si vous en doutez).

En somme, après des années passés à planer sous l’effet du LSD , les groupes de San Francisco atterrissaient et redécouvraient le charme des mélodies rustiques. Berceau du mouvement psyché, la ville devenait désormais le centre de ce retour à la terre.

A l’origine de ce changement, il y’a celui qui fut toujours le guide de ces jeunes freaks, Bob Dylan. Démarré dès 1967, son virage country a d’abord dégouté le public hippie, qui réévaluera l’album « John Whesley Hardin » après que ses héros creusent le même sillon.  

Parmi les chefs d’œuvres ayant converti ces hippies , on trouve le premier album que d’ex airplane produisirent sous le nom de hot tuna , workinman’s dead , sweartheart of the rodeo , et wildlife… Enfin non, pour wildlife ce fut plus compliqué.

Le premier défaut de mott sera d’abord d’être anglais , à une époque où l’angleterre est bien loin des mélodies campagnardes de l’Amérique. L’Angleterre, c’est encore le hard rock, et les excès progressifs de groupes qui continuent de répondre à un géant psychédélique enterré. In the court of the crimson king et led zepp I , voilà encore les disques qui définissent la culture musicale anglaise lorsque wildlife sort , en 1970.

Dylanien à une époque ou Dylan perdait déjà progressivement son influence, et privé du soutien d’une scène qui s’épanouissait à plusieurs kilomètres , wildlife ne pouvait que confirmer la réputation de groupe maudit que le mott commence à se trainer.

Sur plusieurs mélodies, le groupe sonne presque comme le band, qui vient de sortir music from the big pink un peu plus d’un an auparavant. « wrong side of the river » est d’ailleurs doté d’une mélodie nostalgique que n’aurait pas renié le groupe de Robbie Robertson. Et je ne parle même pas de ses bluettes, où le clavier se fait plus solennel, soutenant des chœurs qui semblent parfois fouler les terrains balisés par Crosby Still et Nash.

Pour faire bonne mesure, le groupe ouvre l’album par le boogie « whiskey women » , avant de botter le cul d’Eddie Cochran sur un final redéfinissant le rock des pionniers. Comme je l’ai dit précédemment, le blues et la country ne sont que les deux faces d’une même pièce, et cette pièce se nomme rock n roll.     

        

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