FORMATION
Al Jourgensen : chant, guitare,
synthé
Paul Barker ; basse, programmation
Bill Rieflin : batterie
Mike Scaccia : guitare
Michael Balch : claviers, programmation
(et de nombreux invités)
Fondé en 1981 par Al
Jourgensen, Ministry au départ, était un obscur groupe de new wave
/ synth wave sans réel talent et leurs premiers enregistrements par
vraiment convaincants ne présageaient rien de bon (on ne peut pas
dire que With Sympathy et Twitch aient soulevé les foules). Puis Al
Jourgnsen et Paul Barker (qui a rejoint le groupe en 1986) ont évolué
vers une musique plus industriel, plus métal mais avec toujours des
influences assez « synthétiques ». Après deux albums
intéressants mais pas complètement aboutis ("the land of rape
and honey" et "the mind is a terrible thing to taste"
qui comporte le très bon "Thieves" qui annonce la couleur à venir)
Ministry décolle enfin et arrive en 1992 avec un nouvel album qui
s'avère être un chef d'œuvre du genre.
En
général, au départ je ne suis pas un grand fan des machines, le rock se devant avant tout de rester une musique basée sur la
batterie, la basse et la guitare.
Mais
les samples, bien utilisés peuvent, comme les synthés d'ailleurs, amener un
vrai plus. Et c’est le cas ici.
Il
y a bien des samples - assez réussis – mais qui osera dire que
Ministry ne joue pas du rock ; ils sont même en plein dedans
tant pour les textes sulfureux que pour la démesure sonore (et puis
Ministry est avant tout un groupe guitare/basse/batterie).
Les samples et autres
bidouillages électroniques n’étant qu’en toile de fond pour
augmenter le côté bizarre et oppressant des compositions.
Ce petit côté industriel de la musique va également bien
avec le côté sulfureux qui groupe : halluciné,
anticonformiste, provocant et grands consommateurs de substances
illégales notamment Al Jourgensen et son look de hippie freak sous
acide qui ne s'en cache pas.
La première face et notamment les quatre premiers morceaux sont fabuleux et hallucinants, d'une créativité proche du chaos, un bordel fabuleux : "N.W.O" / "Just one fix" (avec en guest star l'écrivain poète beatnik junkie défoncé William Burroughs qui s'invite et déboule pour l'intro du morceau) / "TV II" (presque du black métal avant l'heure) / "Hero". Gros riffs, guitares en furie, tempo rapides, samples efficaces, refrains qui rentrent dans la tête pour ne plus en sortir, voix ténébreuse et malsaine à souhait...Du grand art.
Sur "Jesus built my hotrod" le groupe est carrément sous amphétamine, un morceau, sautillant, qui explose dans tous les sens. Du blues ultra speedé comme rarement entendu !
Le métal industriel (je n'aime pas trop ce terme) est vraiment né avec cet album. "Psalm 69" donne ses lettres de noblesses au genre.
Jourgensen et sa bande sont à leur apogée, les titres s'enchainent sans temps morts, rien à jeter que du très bons (les titres "Psalm" 69 où Ministry s'en prend à la religion et "Corrosion", répétitif à souhait, sur la face 2 - légèrement plus calme et plus lourde - un peu différents sont tout aussi efficace par leur puissance métallique et hypnotique. Sur "Psalm" 69 toujours ces samples diaboliques qui font la différence . Sur "Corrosion" le chaos semble tout proche). 9 titres, 9 missiles, 9 classiques.
La première face et notamment les quatre premiers morceaux sont fabuleux et hallucinants, d'une créativité proche du chaos, un bordel fabuleux : "N.W.O" / "Just one fix" (avec en guest star l'écrivain poète beatnik junkie défoncé William Burroughs qui s'invite et déboule pour l'intro du morceau) / "TV II" (presque du black métal avant l'heure) / "Hero". Gros riffs, guitares en furie, tempo rapides, samples efficaces, refrains qui rentrent dans la tête pour ne plus en sortir, voix ténébreuse et malsaine à souhait...Du grand art.
Sur "Jesus built my hotrod" le groupe est carrément sous amphétamine, un morceau, sautillant, qui explose dans tous les sens. Du blues ultra speedé comme rarement entendu !
Le métal industriel (je n'aime pas trop ce terme) est vraiment né avec cet album. "Psalm 69" donne ses lettres de noblesses au genre.
Jourgensen et sa bande sont à leur apogée, les titres s'enchainent sans temps morts, rien à jeter que du très bons (les titres "Psalm" 69 où Ministry s'en prend à la religion et "Corrosion", répétitif à souhait, sur la face 2 - légèrement plus calme et plus lourde - un peu différents sont tout aussi efficace par leur puissance métallique et hypnotique. Sur "Psalm" 69 toujours ces samples diaboliques qui font la différence . Sur "Corrosion" le chaos semble tout proche). 9 titres, 9 missiles, 9 classiques.
Le sommet de la carrière
du groupe qui ensuite sortira les honorables « Filth pig »
et « Dark side of the spoon » mais sans atteindre le
niveau, la puissance et la démesure de ce « Psalm 69 ».
A
noter que le groupe a collaboré dans les années 90
a collaboré avec Jello Biafra (chanteur de Dead Kennedys) au sein de
Lard pour sortir quelques enregistrements des plus intéressants
notamment « The last temptation of reid »
Décidément
1992 est une année bien riche pour le rock « alternatif »
au sens large avec Nirvana « Nevermind », Alice in Chains
« Dirt » , le premier album de Rage Against the Machine,
Helmet « Meantimes » et bien sur Ministry).
Jeter
absolument une oreille à cet album qui sonne différemment de tout
ce qui pouvait se faire à l'époque et qui est vraiement le
précurseur d'un mouvement à venir. Un album phare de la décennie 1991/2000.
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