Cela
faisait un petit moment que je n'avais pas entendu un nouveau groupe
français aussi intéressant ; il s'agit ici du premier album
des Psychotic Monks qui nous viennent du 93, plus connu pour ses
groupes de rap (oui je sais ça fait cliché !!).
Pour
citer des noms on peut évoquer Pink Floyd bien sur , Godflesh, en
passant par un petit zeste de Joy Division (notamment dans la voix) ,
de Nirvana ou Mudhoney (des débuts) pour le côté grunge des
guitares sur certains morceaux, Sonic Youth pour le côté noise et globalement la scène
post rock / post hardcore.
Tantôt
bruitiste, tantôt calme, tantôt hypnotique mais globalement les
titres font dans la déstructuration et l'expérimental , avec
même quelques passages planants, un côté Pink Floyd de la grande
époque sur certains titres (« part 2 squeak of gravels »,
« Sink » et surtout « Walk by wild lands »).
C'est souvent déroutant (mais à prendre dans le bon sens du terme),
comme le mix improbable du Pink Floyd et du post-hardcore même si
les Psychotic Monks n'est pas le seul groupe à s'être essayé à
cet exercice périlleux.
Juste
un petit reproche : le groupe s'éparpille parfois un peu trop
dans diverses directions musicales et ne mélange pas assez ses
influences dans un même titre ; j'aurais aimé plus de titres
mélangeant ambiances calmes et ambiances déchaînées.
Quelques imperfections certes, quelques influences parfois trop présentes et quelques fois mal digérées (Pink Floyd sur les morceaux plus calmes) mais franchement un album prometteur, surtout pour un groupe aussi jeune et qui fait malgré tout preuve d'une maturité étonnante.
Le deuxième album (« Private meaning first ») vient juste de sortir et il paraît qu'il est également très bon et pour les franciliens précisons que le groupe sera en concert à Paris le 21 novembre 2019 au Trabendo. A ne pas manquer.
« Silence
slowly and madly shines », est un mélange réussi de diverses
influences : garage, grunge, psychédélique, stoner rock,
noise, krautrock, rock industriel, rock planant et il faut l'avouer
ça sort de l'ordinaire . La pochette, très belle, est bien
représentative de ce que peut proposer le groupe et reflète un
certain état d'esprit "sauvage".
« It's
gone » qui ouvre l'album est gigantesque, explosif (c'est le morceau phare du
disque), celui qui combine le mieux les deux facettes du groupe,
celui où la fureur contenue éclate littéralement, une magnifique
déflagration, « Wanna be damned » et « The bad and
the city solution » sont également représentatifs de la face
énergique et violente du groupe alors que « Sink »,
« When I feel » et « Walk by wild lands »
représente le côté cool et planant de Psychotic Monks
auxquels il faut rajouter quelques brèves interludes
instrumentales.
The Psychotic
Monks est un groupe à voir avant tout sur scène où le groupe brise
les carcans imposés par un enregistrement « studio » et
devient encore plus dantesque dans ses improvisations et sa furie
musicale. Allez jeter une oreille sur la version live de « It's
gone » enregistré aux Bouffardises en 2017 et vous verrez que
je n'exagère pas !
Quelques imperfections certes, quelques influences parfois trop présentes et quelques fois mal digérées (Pink Floyd sur les morceaux plus calmes) mais franchement un album prometteur, surtout pour un groupe aussi jeune et qui fait malgré tout preuve d'une maturité étonnante.
Le deuxième album (« Private meaning first ») vient juste de sortir et il paraît qu'il est également très bon et pour les franciliens précisons que le groupe sera en concert à Paris le 21 novembre 2019 au Trabendo. A ne pas manquer.
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