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mardi 9 mars 2021


 
Il dit "Awopbopaloobop Alopbamboom"


**Et le RoCK fut !**

 En magie il existe bien des formules consacrées de Abracadabra ou Shazam voire Hocus Pocus en passant par une liste insupportable des locutions arcaniques du Harry Potter dont Avada Kedavra sortilège de mort que l’horrible Voldemort utilisa pour tuer les parents de Harry. 

*« Pas gentil, méchant Voldemort, c’est pas bien ! »*…et bien sur la fabuleuse incantation Hannal nathrar, ourwassbethud, doriel diembhe de Excalibur, le délectable Banzaï de Coluche.

*« Ah bon c’est pas une formule magique…et c’est pas de Coluche ?  De quoi tu t’mèles ? C’est mon papier so…Shut the fuck up et laisse moi avancer ! »*

Donc beaucoup, beaucoup de formules qui font rêver les pitizenfants mais vous l’aurez constaté en grandissant ça ne marche JAMAIS !

Si, il en reste une, une seule qui déclenche des frissons érectiles dans tout tes putains de chakras, électrise cheveux et poils qui se dressent sur la tête et ailleurs. A ce niveau les chauves sont bien emmerdés. Elle fait remonter l’énergie du centre de la Terre vers un certain point du corps un peu en dessous du nombril.

*« Ah bon, où ça ? »*. Alors les jambes, les bras, la tête, tout le corps se met à bouger de manière frénétique. C’est tribal, cela vient du temps où l’homme était uniquement guidé par ses pulsions animales. Oui, quand « l’architecte du rOck’N roLL » Richard Penimann alias le « Petit Richard » hurle «Awopbopaloobop Alopbamboom » la magie opère…enfin !


Etre noir et homosexuel dans les années 50/60 au centre d’un pays imprégné de racisme ou le KKK (Ku Klux Klan) qui comptait trois millions de membres dans les années 20 est encore très actif ça ne devait pas être du gâteau mais quand on est un artiste de la trempe de Richard, une simple phrase bourrée d’autodérision remet les pendules à l’heure !


**“If Elvis is the king of rock & roll then I’m the queen.”**


Les blancs se sont emparés du RoCK qu’à la base ils rejetaient et considéraient comme une musique de sauvage mais il est si coloré de Blues, de Gospel, de Boogie, de Rythm’n blues qu’on ne peut le nier, c’est ainsi : 


**l’âme du ROcK est noire !** 


Il en va de même pour le Jazz, le Funk mais aussi du Hard Rock (naissance des sons très saturés avec une guitare) enflammé par Jimi Hendrix qui jouera pendant deux ans (64/65) avec Little Richard.

De Bowie à Keith Richards en passant par les Beatles tous sont unanimes et reconnaissent que ce cri fut un choc, un vent de folie, un Big Bang qui a donné naissance au pur RoCK. Il résonne encore aujourd’hui. 

Les compos « Tutti frutti » chanson homosexuelle remaniée nous ne le saurons jamais, « Lucille » (avec le grand guitariste de blues Albert Collins),  « Long tall sally » (Hymne Rock repris par des centaines d’artistes Presley en tête mais aussi Beatles et Kinks pour les plus connus), « Jenny, Jenny » ou avec Larry Williams, "Bony Moronie", "Short Fat Fannie", "Slow Down", "Dizzy, Miss Lizzy" (Beatles album Help 65), mais aussi la voix puissante, une des premières voix saturée et chaude ponctuée de cris jouissifs ou le jeu  « matraqué » au piano font de Little Richard une "étoile brillante" dixit Bob Dylan qui aura marquée son époque et influencée profondément toute la veine du RoCk pour donner naissance à une certaine sauvagerie un catharsis musical brûlant qui n’est pas près de s’éteindre.

 

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