Après deux mini albums "She's a believer" et "Black rainbow" sortis respectivement en 2016 et 2017 puis un premier album éponyme datant 2019 les australiens (de Melbourne) répondant au doux nom de The Black Heart Death Cult sont de retour avec leur heavy rock psychédélique saupoudré d'un zeste de shoegaze et d'une pincée de stoner rock (juste ce qu'il faut) pour leur second album "Sonic mantras". Si le groupe n'a certes rien inventé il maîtrise son sujet à la perfection avec une maturité étonnante et propose l'une des premières grosses claques auditives de 2021. Si j'attendais cet album avec impatience le résultat dépasse mes espérances. On rentre dans un autre monde. Le psychédélisme des années 60 revu et corrigé avec la technique des années 2020 car ici le son n'est pas très garage, et on a effectivement une bonne production. Tout en clarté, presque lumineux, y compris le mur du son et les riffs des guitares. La voix de Sasha L. Smith n'en fait pas trop laissant volontiers la place à l'exploration et l'expérimentation sonore musicale, le groupe appréciant notamment l'introduction de parties de sitar des plus réussies sur certains titres. Le tout avec le côté à la fois hypnotique et aérien propre au rock psychédélique.
TBHDC fait clairement partie des groupes les plus intéressants évoluant dans cette nébuleuse musicale et parmi ceux qui arrivent à propulser ce style plus haut vers les sommets en lui ouvrant encore de nouveaux horizons et en élargissant un peu plus les possibilités sans fin qu'offre le rock psychédélique au sens large. Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu un album récent aussi envoûtant et il suffit d'écouter les neuf minutes de "Goodbye Gatwick Blues" (le meilleur titre avec "One way through", "Trees" et "The sun inside") qui ouvre l'album pour se mettre dans l'ambiance et ensuite il n'y a plus qu'à fermer les yeux et vous laisser tout simplement guider pour le reste du disque . Bon voyage ou plutôt "Have a nice trip" !
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