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vendredi 9 août 2019

the black crowes : Shake your money maker


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Oubliez Nirvana, smashin pumpkin et autres idoles sous anti dépresseurs, le salut du rock venait du Texas. Sujet à controverse chez les amateurs de rock sudiste , les black crowes eurent le mérite de restaurer le culte du riff tranchant au milieu du bourbier grunge. En plus de l’allman brother band et de lynyrd , les corbeaux noires s’inspirent du blues survolté des faces. La voix éraillée de Chris Robinson réinvente d’ailleurs le chant granuleux de Rod Steward.

Sorti en 1990, le premier disque des crowes atteint rapidement le sommet des charts, reposant ainsi l’éternelle question : Assiste t’on à l’âge d’or du dernier grand groupe de rock ? Il est vrai que , depuis la fin  des seventies , rares sont les groupes ayant atteint le sommet des ventes avec une musique aussi root.

Il y’a bien eu quelques petites tentatives de retour aux sources, comme le premier guns n roses ou le fameux electric de the cult. Mais même ces disques semblent manquer de relief face à ce shake your money maker, les guns et le cult montrant leurs muscles sans atteindre la classe des frères Robinson.

A mi chemin entre Keith Richard et Jimmy Page , avec qui ils effectueront bientôt une tournée historique, les guitaristes soignent leurs tempos. Les solos débarquent comme une apothéose aux riffs lancinants, fascinante lumière au milieu d’un tunnel somptueux.  

Twice is hard ouvre le bal sur un riff stonien en diable, avant de s’emballer comme une diligence en plein désert. Même l’aerosmith des débuts n’atteignait pas un tel degré d’énergie blues. Des riffs viscéraux , ce disque en contient un paquet , le piano boogie de jealous again rehaussant une de ses plus belles réussites.

Le point d’orgue du disque est pourtant une ballade , « she talk to angel » développant une grâce perdue depuis que Keith écrivit Angie pendant sa cure de désintox. Résumer ce premier album à l’étiquette rock sudiste serait bien réducteur , même si le groupe ne manquera pas de s’en rapprocher sur l’album suivant.

En revanche, ce disque représente un sommet que nombre de musiciens actuels tenteront d’égaler. Des temperance movement , en passant par blackberry smoke et autres my dynamite, tous ont une dette envers les corbeaux noirs. Devenu plus underground , le culte du riff se perpétue ainsi à travers des disques comme « white bear » , « find a light » …  Ces disques représentant autant d’écho à l’énergie des nouveaux pionniers texans.

D'ailleurs, les black crowes eux même n’atteindront plus ce niveau de puissance rythmique, et partiront dans une direction plus traditionaliste, avant de se décomposer progressivement.  Ils avaient atteint le sommet de leur art dès le premier essai et même si ils construiront une discographie passionnante par la suite, beaucoup continueront à y chercher l’énergie spontanée qui illumine « shake your money maker ».