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samedi 25 janvier 2020

THIN LIZZY : thunder and lightning (1983)

Formation
Phil Lynott : chant, basse
Scott Gorham : guitare
John Sykes : guitare
Brian Downey : batterie
Darren Wharton : claviers


Déjà à partir de Chinatown (1980) et de Renegade (1981) on avait pressenti un tournant ; Thin Lizzy en effet, avait commencé à laisser un peu de côté la facette blues rock de ses débuts pour un son plus hard rock des années 80.
Ce « Thunder and lightning » sorti en 1983, continue sur cette voie, dernier album studio du groupe, l'un des meilleurs aussi (avec Black Rose et Jailbreak, mais bien sur je mets de côté les deux excellents double live dont le magique « Live and dangerous »).
Avec l'arrivée de John Sykes (ex Tygers of Pan Tang et donc forcément estampillé NWOBHM), même si celui-ci ne compose qu'un titre le très bon «Cold sweat » , Thin Lizzy prend une direction plus agressive, plus heavy et plus métal qu'à l'accoutumé après les corrects « Chinatown «  et « Renegade » auxquels ils manquaient cependant une petite flamme, une petite étincelle de génie après le très bon « Black rose ».
« Thunder and lightning » (sans doute le titre le plus  « violent » enregistré par le groupe) et à un degré moindre « This is the one »(plus mélodique) donnent le ton, ici c'est l'énergie qui primera tout le long du disque sauf sur le magnifique petit bijou qu'est « Sun goes down » balade planante et majestueuse du meilleur effet qui donne l'impression d'avoir une parenté plus ou moins lointaine avec Riders on the storm des Doors.

« Holy war » avec ses effets de basse en intro et son clavier en toile de fond est également intéressant ainsi que les trois derniers morceaux qui finissent l'album notamment l'enchaînement  « Bad habits » et « Heart attack », plein de finesse dans le chant de Lynott et dans le refrain.
Peut-être manque t-il juste un titre phare comme « Angel of death » ou « Black rose » .
Mais rassurez vous il n'y a quasiment que des bons morceaux, Thin Lizzy montrant une fois de plus que l'équilibre parfait entre mélodie et énergie n'est pas une utopie et Lizzy est l'un des rares groupes a avoir trouvé la recette (écoutez par exemple « Baby please don't go » qui en est le parfait exemple) .
La paire de guitaristes Sykes / Gorham fait merveille...et toujours la superbe voix veloutée de Phil Lynott.

Quant à Wharton, qui fait désormais partie du groupe à part entière depuis Renegade, il ajoute sa pierre à l'édifice grâce à l'apport de son clavier (bien présent mais pas omniprésent), en parfaite osmose avec l'ambiance musicale du disque et trouve sa place avec bonheur. Si vous cherchez un album de hard référence pour l'utilisation des claviers / synthés alors ce Thunder and lighning est un prétendant crédible.
Après « Thunder and lightning » le groupe se séparera puis la mort de Lynott quelques temps après, triste fin, sonnera définitivement le glas, fermant le rideau à tout jamais, et cet album peut ainsi être considéré comme son dernier manifeste en quelque sorte, le testament d'un grand groupe, l'un des plus grands groupes de rock des années 1970 et 80.

vendredi 4 janvier 2019

[CHRONIQUE] Thin Lizzy - Live and dangerous (1978)


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Thin Lizzy , comme Motörhead ou Black Sabbath à ses débuts , est un des plus beau représentant du débat qui voit s’affronter metalleux et rocker depuis des années. Après avoir vus leurs plus belles années défiler devant leurs yeux, les deux camps font une sorte d’inventaire historique, ressortant toutes leurs précieuses reliques, pour les réévaluer avec un maximum de recul.

Sorti en 1978, Live and Dangerous est un des disques que les hordes métalleuse tentèrent de récupérer avec le plus de férocité. Il est vrai que les joutes épiques de guitares contenues sur "Emerald" ont clairement inspiré les chevauchées sanguinaires du Heavy Metal britannique. Pour être plus clair, Iron Maiden n’a rien fait d’autre que se réapproprier cette technique ancestrale, avec la puissance que l’on connait.

Pourtant, limiter Thin Lizzy à une bande de metalleux néandertaliens serait une erreur impardonnable, le groupe étant bien plus cultivé que la plupart des tacherons braillards qui lui succéderont. D’ailleurs, aucun groupe de Heavy ne pourraient démarrer son live avec un rythme aussi carré que celui de "Jailbreak", ce glorieux Boogie sous stéroïdes. Le metal a en partie construit sa légende sur l’abandon de ses beats binaires, qui constitue une bonne part du son de Thin Lizzy.

Phil Lynott avait aussi une finesse, et une aptitude à écrire des mélodies doucereuses, qui faisaient la grandeur et la beauté de son groupe. Bien que propulsé par des musiciens toujours prompts à s’embarquer dans d’homériques duels guitaristiques, "Southbound" , "Still in love with you" et "Cowboy song" séduisaient grâce à une sensibilité Pop à faire pleurer dans les chaumières. Et puis quel groupe de metal aurait pu, devant un public foudroyé, rendre hommage au prolo rock qu’est Bob Seger ?! Trop souvent oublié quant il s’agit de parler du Rock de Détroit, l’homme est honoré par une reprise de "Rosalie" digne des pires sauvages de la scène Hard Rock. Le groupe resserre alors ses rangs, troquant, limitant ses soli tranchants au minimum syndical, réduisant ainsi son Rock Heavy à son expression la plus directe. Le résultat n’aurait pas fait tâche à coté des plus violents néandertaliens enfantés par la Motor City.

Si Live and Dangerous est devenu une référence en matière d’album enregistré en public, ce n’est pas seulement à cause de la puissance de ces gladiateurs du Hard Rock, mais parce qu’il représente toute la variété de la musique Lizzienne, avec un force hallucinante. Des mélodies les plus poignantes aux charges les plus sauvages, le groupe de Phil Lynott cherchait toujours la classe dans la simplicité. Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas qu’un de leurs guitaristes s’en aille enregistrer avec Motörhead quelques années plus tard.
Les deux groupes partageait cet amour de la simplicité, d’un Rock aussi immédiat qu’entrainant. Bien plus que des décibels, Live and Dangerous est surtout un monument de feeling et d’efficacité.