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dimanche 15 décembre 2019

GIRLSCHOOL : DEMOLITION (1980)

    
Formation :

Kim Mc Auliffe : chant, guitare
Kelly Johnson : guitare, chant
Enid Williams : chant, basse
Denise Dufort : batterie

Fin 1970 : Patti Smith, Blondie, X Ray Spex, Siouxie and the Banshees, Pat Benatar, Nina Hagen, Runaways (puis Joan Jett et Lita Ford en solo), Suzie Q et puis c'est quasiment tout (bien sur n'oublions pas Janis Joplin)...mais rien dans le hard, rien de vraiment concret jusqu'à ce « Demolition ».
Girlschool est la continuité du groupe Painted Lady fondé en 1975 par Williams et Mc Auliffe mais qui n'a rien enregistré.

Dès la sortie de ce premier album en 1980 Girlschool atteint l'excellence. Il faut dire que les quatre anglaises ont l'appui de Lemmy (Motorhead) et ça aide.
Bien sur Lemmy et Motorhead ont grandement contribué au démarrage de la carrière de Girlschool (concerts, signature sur le même label : Bronze...) mais le groupe avait néanmoins déjà commencé à tourner et sorti un premier 45 tours « Take it all away ». L'aide de Motorhead a bien sur été un sacré coup de pouce car une tournée en première partie de ce dernier qui vient de sortir Overkill est une vraie aubaine...à condition d'assurer, ce que fera Girlschool.

D'ailleurs à propos de Lemmy, qui aida aussi Wendy O Williams et Lita Ford, il affirmera sur la guitariste Kelly Johnson dans son autobiographie consacrée à Motorhead « la fièvre de la ligne blanche » rédigée avec Janiss Garza  (éditions Camion Blanc), page124: En plus j'aimais bien cette idée de groupe constitué de filles – j'avais envie de montrer à tous ces connards de guitaristes prétentieux que Kelly Johnson était une aussi bonne guitariste que n'importe quel autre gratteux que je connaissais. Quand elle était en grande forme elle jouait aussi bien que Jeff Beck » ; exagéré certes mais révélateur.

Il faut dire aussi que les filles ont le look pour, très rock, cuir, blousons, de vrais garçons manqués.
N'empêche que « Demolition » tient la route et que Girlschool peut être d'ors et déjà considéré comme les pionnières en matière de hard rock (Runaways étant plus un groupe de rock mais pionnières elle aussi).
Rien à envier à Saxon, Judas Priest, Scorpions et encore moins aux seconds couteaux de l'époque (Tank, Anvil, Accept, Raven, Samson, Viva...) ; aucun complexe par rapport aux groupes de « mecs » ; énergie, mélodies, compositions et les filles savent jouer !
Les voix féminines apportent un plus (contraste mélodique réussis par rapport à la musique) et les refrains sont excellents.


Comme L7 plus tard dans les années 90, Enid Williams (basse), Kim Mc Auliffe (guitare) et à un degré moindre Kelly Johnson (guitare) se partagent le chant  selon les morceaux, ce qui fait qu'à chaque titre correspond des parties vocales différentes.
La plupart de leurs classiques sont là (les autres seront sur leur second album « Hit and run » sorti un an plus tard ) : « Not for sale » (ma préférée), « Breakdown »,  « Demolition boys », « Midnight ride » et bien sur le classique parmi les classiques « Emergency » avec son refrain « 999 emergency » qui reste graver dans votre tête ; ça envoie du lourd !
Un seul titre faible : « Baby doll » (version live).


A noter « Race with the devil » reprise du groupe des années 60 The Gun. Plus tard Girlschool reprendra ZZ Top puis les Stones avec à chaque fois des versions assez réussies.
Un départ en trombe qui confirme d'emblée Girlschool comme l'un des principaux groupes hard du début des années 80.
Chapeau les filles d'autant que « Hit and run » qui suivra sera du même niveau c'est à dire excellent (« Screaming blue murder » est également correct, c'est à partir de « Play Dirty » et son virage FM très décevant, que les choses vont se gâter).