FORMATION :
Chris
Spencer : guitare, chant
Dave
Curran : basseVinnie Signorelli : batterie
Unsane
est un trio new yorkais fondé à la fin des années 80 mais
musicalement assez inclassable (un peu comme Helmet).
Ni punk, ni métal, ni hardcore, ni noise, un peu tout à la fois, disons post-hardcore pour simplifier , sorte de croisement entre Jesus Lizard, du noise bluesy et du hardcore NY.
Ce n’est pas rapide mais puissant , ça vous rentre
dans le crane à coup de riffs de guitares, d'assauts rythmiques (une
basse destructrice, lourde) et de voix rageuse, parfois de façon
surprenante on trouve une petite influence blues. Chaque instrument
est une
enclume
à lui tout seul et d’ailleurs, cela n’est pas anodin, le groupe
officie en trio.
Cette légère touche « bluesy » donne un plus au groupe, affine le son, donne une originalité supplémentaire.
Unsane alterne plus ou moins morceaux tempo médium (« Scrape », « Can't see »), tempo plus lourds (« Alleged », « Out ») et parfois un peu plus rapide (« Blame me »).
Ni punk, ni métal, ni hardcore, ni noise, un peu tout à la fois, disons post-hardcore pour simplifier , sorte de croisement entre Jesus Lizard, du noise bluesy et du hardcore NY.
Après un premier album
intéressant, déjà le second disque « Total Destruction »
était plus que prometteur et ces deux LP jetaient les bases du style
et du son Unsane.
Mais le groupe arrive au zénith avec ce
« Scattered smothered and covered » leur troisième album; un nouveau
bassiste Dave Curran remplace Pete Shore co-fondateur du groupe et
qui vient de partir (après l'arrivée de Vinnie Signorelli à la
batterie sur l'album précédent suite au décès de Charlie Ondars).
Mais malgré ces deux remplacements dans un laps de temps aussi court
le style reste le même, juste ce côté bluesy qui n'apparaissaient
pas sur les premiers enregistrements et qu'on découvre avec plaisir.
Les compositions sont plus travaillées, « mélodiques »
mais c'est plus une évolution logique, progressive qu'une volonté
délibérée de changer de style et surtout Unsane maîtrise mieux
son sujet.
Cette légère touche « bluesy » donne un plus au groupe, affine le son, donne une originalité supplémentaire.
Unsane alterne plus ou moins morceaux tempo médium (« Scrape », « Can't see »), tempo plus lourds (« Alleged », « Out ») et parfois un peu plus rapide (« Blame me »).
« Alleged »
est remarquable, un peu bijou, avec son intro à
l’harmonica.
L'enchaînement « Out » (ma préférée) et « Can't see » est assez grandiose.
Puis vient « Get off my back » surpuissant, summum du style et de ce que peut créer le groupe, quasi instrumental noise bluesy avec une rythmique de feu, lent, lourd et intense où Chris Spencer le chanteur vient juste hurler ici et là « Get off my back ». Chaque note vous pilonne sans répit jusqu’à votre reddition totale.
j'aime bien « Empty
cartridge » et » Swim » qui finit l'album mais
globalement la seconde partie est un peu moins bonne.
L'enchaînement « Out » (ma préférée) et « Can't see » est assez grandiose.
Puis vient « Get off my back » surpuissant, summum du style et de ce que peut créer le groupe, quasi instrumental noise bluesy avec une rythmique de feu, lent, lourd et intense où Chris Spencer le chanteur vient juste hurler ici et là « Get off my back ». Chaque note vous pilonne sans répit jusqu’à votre reddition totale.
« Blew »
allie mélodie « bluesy » et rythmique violente mais
moins lent que « get off my back »
Du
début à la fin on sent le groupe sur le fil du rasoir, une musique
d’écorchés vifs.
Unsane dégage un côté malsain, poisseux, crade qui n'a que peu d'équivalent.
Unsane dégage un côté malsain, poisseux, crade qui n'a que peu d'équivalent.
Ce
« Smothered Scattered covered » suinte les bas-fonds de
New York, les quartiers glauques, ce côté crasseux, morbide voire
gore que l’on retrouve volontiers dans les textes du groupe du groupe sans oublier les pochettes notamment celle du premier album, où on voit un type allongé sur des rails, la tête décapitée, gisant dans une mare de sang.
Une
génération (ma génération) nourrit non pas aux jeux vidéo mais
aux films d’horreur.
En tout cas un album assez détonnant, intéressant et qui fait preuve d'originalité car il mélange avantageusement plusieurs influences pour créer quelque chose de neuf.
Et
rappelons pour finir qu'Unsane a été plusieurs fois invité aux
fameuses « Peel sessions » sur la radio BBC et qu'en
général John Peel avait la réputation, justifiée selon moi, de
présenter des groupes peu connus du grand public et évoluant
souvent dans des styles musicaux qu'on entendait pas ou peu en radio, des groupes hors des sentiers battus
(Unsane en a d'ailleurs sorti un album en 1994 "Peel Sessions").