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mardi 6 août 2019

Caravan : If I Could Do It All Over Again, I'd Do It All Over You


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Venez les amis : Entrez dans les terres merveilleuses de Canterbury !
En cette fin de seventies , la ville baigne dans un psychédelisme cotonneux , qui commence timidement à flirter avec le jazz. Des premiers représentants de cette scène naissante , the wildflowers , il ne subsiste aucun enregistrement. Mais la formation fait encore rêver les partisans de cette scène de Canterbury.

Les wildflowers furent l’épicentre à partir duquel une certaine vision du jazz rock va prendre forme. A la fin de son parcours méteorique , Daevid Allen et Robert Wyatt rejoignent soft machine, avant que le premier ne fonde une communauté d’allumés nommée gong. Mais surtout , Pye Hasting et David Sinclair fondent caravan.

Alors que soft machine connait rapidement un grand succès , caravan suivra toujours ses traces. Alors que le succès a mené la machine molle hors de son Albion natale, le groupe de David Sinclair se forge une réputation sur scène en reprenant une partie de son délirant répertoire.

Le son de Canterbury se limite encore , à l’époque, à un psychédelisme follement expérimental. C’est ainsi que les titres avant gardistes et déjantés présents sur le premier disque de soft machine, sorti en 1968, imposent son statut de groupe culte.

Lui aussi influencé par le psychédelisme anglais , qui fascine les jeunes depuis la sortie de revolver des Beatles, caravan commence à se forger son répertoire. Une prestation au Marquee club permet aux anglais d’être repérés par international times , le journal de Barry Miles.

Célébre club anglais , le marquee a accueilli les wildflowers , qui ouvrait à l’époque pour ten years after. Après le passage de caravan, des producteurs sont conviés à leurs répétitions , et un contrat est signé avec Verve.

De cette union nait un premier disque orné d’un éloge délirant , que Barry Miles a écrit dans un état second. Malgré ces louanges folles, le son du groupe se résume encore à une pop planante , et très accrochée à la vielle formule couplet / refrain.

Pendant ce temps , soft machine est déjà parti ailleurs, fixant l’identité de toute une scène grâce à un second album plus jazzy. Malgré cette limite , la popularité de caravan  ne cessa d’augmenter au fil des concerts. Cette popularité permet au groupe de signer avec Decca, une maison de disques plus importante , et le succès artistique rejoint bientôt le succès commercial.

  If I Could Do It All Over Again, I'd Do It All Over You, le second album de la formation, n’est rien de moins qu’un des premiers témoins de l’âge d’or du Jazz rock Canterburyen. La production est luxuriante , le groupe au sommet de son art , et surtout les limites du format pop sont dépassées.

Si soft machine a construit son volume two avec une suite de pastilles musicales, caravan est plus bavard. A l’image de King Crimson , les structures se succèdent, laissant les envolées solistes percer de somptueux nuages jazzy.

Les instrumentaux soignés emportent l’auditeur dans de doux rêves , alors que la voix de Pye Hasting lui susurre des formules apaisantes. Tout en gardant le charme propre à la pop anglaise, caravan emmène sa musique à la frontière du Jazz élitiste.

Alors que soft machine commence à abandonner toute forme de simplicité, pour partir sur les traces plus académiques de Coltrane et Davis, If I Could Do It All Over Again, I'd Do It All Over You va s’imposer comme le second visage d’une certaine classe anglaise.  



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