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lundi 2 septembre 2019

Et le metal ? Il va bien merci.

Bon le moment est arrivé de vous déballer ma grande passion pour le metal a travers un dossier. Mais je vais d'abord définir le metal, qu'est ce que je met dedans.

Pour moi le metal n'englobe pas le Hard Rock, qui comme son nom l'indique est du rock. Donc pour faire simple, le Hard Rock a une base Blues que n'a pas (ou moins le ) le metal. Donc Led Zeppelin, Deep Purple, ACDC, Aerosmith c'est du hard rock. Et le metal n'est pas du heavy metal, le metal englobe tous les types de metal dont le heavy metal.

Les bases posées de quoi je vais vous parler dans ce dossier ? Je ne suis pas là pour raconter l'histoire du metal. Non je veux souligner à travers ce dossier que si aujourd'hui la musique qui domine les ventes est ce que l'on appelle "la musique urbaine" ('R'n'B et rap entres autres), un autre style de musique tire son épingle du jeu. Le rock existe toujours mais tourne un peu en rond depuis quelques temps, il existe des très bonnes choses dans la scène rock actuelle mais rien de bien nouveau sous le soleil. La scène indépendante vit comme elle peut, les dinosaures du rock survivent pour la plupart à coup de grandes tournées plutôt qu'a coup de nouveaux albums. Les jeunes font ce qu'ils peuvent. Mais le metal lui est très vivant. Il fédère de plus en plus d'adeptes, il suffit de voir de voir le nombres de festival du genre qui pullulent partout dans le monde et les stades que certains gros noms du genres remplissent.

Même si hormis les gros noms du genre, les ventes ne sont pas forcément significative, le metal s'est développé depuis les années 80 pour arriver à ce qu'il est aujourd'hui. Et le metal il est quoi aujourd'hui ? Et bien il est une musique qui arrive à vivre à travers ses fans fidèles sans avoir une exposition médiatique phénoménale du moins en France. Le metal n'a pas voix au chapitre à la télé et à la radio française sauf pour les polémiques qui ressortent tous les ans à propos du Hellfest qui reste un succès d'année en année et qui à fait plein de petit dont le Motocultor.

Le plus gros groupe français du moment, Gojira est un groupe de metal totalement ignoré chez nous mais qui en ce moment tourne avec Slipknot, Behemoth et Volbeat. Le groupe a été nommé aux Grammy Awards alors qu'ils sont ignoré des récompenses dans leur propre pays. Mais ce phénomène est bien français, ou la variété française et la musique urbaine est privilégié. La plupart des pays qui nous entourent ont tous un très grosse scène métal, active et qui a produit des groupes respectés.

Mais ce qui à part ses fans à permis au metal de survivre, c'est a diversité et son renouvellement perpétuel. Du heavy traditionnel des années 70, à la naissance du metal extreme et du metal progressif dans les années 80, l'émergence du neo metal dans les années 90, les styles crossover qui se sont développés, et aujourd'hui une scène avant-gardiste et technique en pleine expansion, le metal a sur faire sa mue pour rester en vie

Grosso modo le metal est né avec le premier album de Black Sabbath en 1970. Dès les années 70 on voit apparaître d'autres groupes qui vont formé un peu plus tard ce que l'on appelera la New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM pour plus de facilité). Les années 70 voit aussi apparaître deux groupes classé dans la NWOBHM mais qui n'en sont pas vraiment : Judas Priest et Motorhead. Le premier car il est formé en 1969. Avec un premier album sorti en 1974 il est trop précoce pour Etre de la pure NWOBHM. Et le deuxième, Mötorhead est dans le style bien trop éloigné des standards du metal classique pour vraiment y être intégré.

Deux des groupes majeurs des années 80 sont formé dans les années 70 : Iron Maiden en 1975 et Saxon en 1977. Il seront les fers de lance de la NWOBHM. Et le succès de ces groupes va en amener plein d'autres et va voir la formation de plein de sous genres du metal, l'un des principaux est  le Thrash (avec un h apres le t) Metal, qui mélange l'agressivité et la vitesse du punk rock avec les mélodies du metal. Deux grosses scène thrash se développent : aux Etats-Unis (Metallica, Slayer entre autres) et en Allemagne (Sodom et Kreator). Les années 80 voient aussi la naissance de ce que l'on a appelé le metal extreme. Extreme dans l'imagerie, dans la musique. les deux principaux genres dérivés seront le death metal et le black metal. Et aujourd'hui le black et le death metal restent deux des genres les plus porteurs. A leur modeste échelle bien sur, même si ce que les puristes appelle "le true black metal" est aujourd'hui quasi mort et que s'est développe une scène black metal plus ancré dans la réalité de l'industrie musicale et plus accessible au public. 

Et c'est ça qui fait la force du metal, son perpétuel renouvellement, sa perpétuelle remise en question, dans les années 80 il est devenu le contrepoint de la scène new wave et synthpop, "sauvant" les années 80 des "horribles" synthétiseurs, dans les années 90, bien que balayé par la vague grunge il a su une fois de plus se renouveller et mélanger les genres. Les années 90 ont été les années de la fusion avec certes Rage against the Machine mais aussi un genre qui  est aujourd'hui un vilain mot a prononcer dans la bouche d'un fan de metal : le "neo metal". Mélange de metal donc et de hip hop tant dans la musique que dans le look (dreadlocks, pantalon baggy, casquette) ainsi qu'a travers des collaborations entre metalleux et rappeur. C'est l'arrivé de Korn, de Limp Bizkit, de Slipknot et de Linkin Park. Ce genre de metal est décrié pour son mélange des genres et son aspect commercial. la plupart de ces groupe existent encore aujourd'hui mais font un autre style de metal, Slipknot dont le nouvel album est sorti récemment en est la preuve. Le genre a ouvert la voix a un nouveau public plus jeunes qui avaient une dizaine d'année dans les années 90 (et dont je fais partie) et a permis encore une fois au metal de changer de peau. Les années 2000 ont vu arriver un autre type de "fusion", tout ce qui se termine par -core en particulier le metalcore, mélange de metal et de punk hardcore qui reste un genre très prisé aujourd'hui. Depuis plein de styles de metal ce sont développés qui mélange les genres ou qui poussent encore plus loin l'expérimentation.

Sur internet, les sites consacrés au metal pullulent, les chaines Youtube également, elles sont très suivies. Et c'est comme ça que le metal survit, à travers des passionnés qui font tout pour donner de la visibilité a cette musique, qui encore aujourd'hui souffre de préjugés ce qui explique aussi sa non médiatisation, le metal fait peur.

 La plupart des musiciens de metal sont inoffensifs et sont plus dans la provocation et l'envie de faire peur (c'est l'imagerie qui veut ça) que réellement méchants. Même si les accusations de satanisme sont encore présentes (il existe chez certains dans le metal mais c'est tres minoritaire) et que les  souvenirs des affaires d'incendie et de meurtres dans la scène black metal des années 90 restent encore présentes et fascinent encore chez certains.

Pour illustrer la bonne santé du metal en spécialement en France, Slipknot a détrôné Angele du top albums (qui inclue les ventes physiques et digitales hors streaming), et ce sans aucun passage en radio en France sauf dans des radios spécialisé sur Internet. L'album de Slipknot est excellent, Corey Taylor prouve qu'il reste l'un des meilleurs chanteurs au monde et que quand il veut bien faire l'effort de chanter et non pas de hurler, il a peu de gens qui lui arrive à la cheville.

Le metal reste donc l'un des rares remparts musicaux contre la musique urbaine qui envahie les ondes et qu'en faisant l'effort de s’intéresser on peu découvrir une scène très riche dans tous les genres même si le heavy classique est en déclin. Mais la bonne santé de la scène extrême, et en particulier du black metal qui s'est énormément diversifié et offre des albums très aventureux parfois sans guitares parfois avec des mélanges avec d'autres genres, du thrash, et de la scène plus actuelle type metalcore, deathcore, djent (dérivé du metal progressif) donne un coup de fouet bienvenu au genre.


Pour terminer, je signale aimablement qu'aucun mouton n'a été égorgé sur l'autel de Satan pour écrire cette chronique.

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