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mercredi 20 novembre 2019

SCORPIONS : In Trance (1975)

Formation

Klaus Meine : chant
Rudolf Schenker : guitare
Uli Roth : guitare, chant
Francis Bucholtz : basse
Rudy Lenners : batterie




On peut dire que Scorpions revient de loin ; après l'échec de leur premier album « Lonesome crow » (plutôt dans un genre rock psychédélique mais loin d'être une réussite, un album atypique dans la carrière du groupe) Scorpions explose et seuls restent Klaus Meine et Rudolf Schenker ; coup de chance ils proposent à Uli Roth(grand fan de Hendrix devant l'éternel) et d'autres musiciens d'un autre obscur groupe allemand Down Road de se joindre à eux et c'est reparti...pour la carrière qu'on connait.

Avec sa nouvelle formation Scorpions amorce sa métamporphose d'un rock planant/psychédélique vers un rock hendrixien mélé de ballades et de hard rock 70's.
Et en effet après des années de galère la formation peut enfin se stabiliser : le brillant Michael Schenker est parti chez UFO mais il a été remplacé par un autre brillant guitariste (dans un style différent) Uli Roth et Scorpions peut dès lors vraiment dès lors prendre son envol définitif. D'ailleurs dans les années 70 le parallèle qu'on peut faire entre les carrières de Scorpions et de UFO est assez étonnant.
« In trance » est le troisième album de Scorpions (et premier produit par Dieter Dierks leur producteur fétiche) qui augmente le niveau disque après disque, et là on gravit encore une grande marche par rapport à « Fly to the rainbow » déjà plein de promesses mais avec encore pas mal de défauts.
Pour moi avec « In Trance » c'est le début de la grande époque de Scorpions, l'âge d'or créatif du groupe (1975-1980).


Je le place dans le top 4 du groupe avec « Virgin Killer », « Blackout » et « Lovedrive «  même s'il est avant tout un disque de transition entre le début planant et psychédélique de Scorpions (hendrixien) et les albums plus hard à venir (« Virgin killer » et « Taken by force »).
« In trance » est très diversifié, avec de très bons morceaux, quelques classiques du Scorpions 70's « Dark lady », « In trance », « Robot man ». Le duo R.Schenker / U.Roth fonctionne bien.
Ce dernier montre qu'il est un grand guitariste (mais un piètre chanteur, heureusement il ne chante que sur deux titres ; sur « Dark Lady » passe encore mais sur « Sun in my hand » c'est horrible).


On trouve déjà des balades de qualité « Life's like a river » (magnifique) , « Living and dying » (sublime) et « Evening wind ». Oubliez les slows sirupeux des années 80 et écouter les ballades de « In Trance » largement supérieures.
Trois perles auxquelles on peut rajouter « In trance » (le morceau), quatrième titre cool, mi ballade mi morceau hard.
« Top of the bill » me plaît moins avec une guitare qui vous électrifie mais où malheureusement Meine force trop sa voix.
Pour le reste il montre qu'il est l'un des plus grands chanteurs du hard toute période confondue.


Sur cet album le groupe digère relativement bien ses sources d'inspiration : hard rock classique, rock planant et influences hendrixiennes, sans oublier évidemment les ballades . Une alchimie déjà bien en place.
Hormis « Robot man » on constate que c'est sur les titres cool que le groupe est le plus à l'aise même si « Dark lady » qui ouvre l'album est plutôt intéressant.
On finit par un instrumental correct sans plus « Nights lights »
Du très bon mais aussi un peu moins bon, un album plein de qualités mais un peu trop inégal. Dommage mais la balance est néanmoins largement positive.


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