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mardi 29 septembre 2020

Fastway : Fastway (1983)

 


Après quatre années passées chez Motörhead et quatre albums studio dont certains devenus cultisime sans oublier le live d’anthologie « No sleep til Hammersmith », Fast Eddie Clark décide de quitter le power-trio et de créer son propre groupe dès 1983.
Son compère des débuts de l’aventure n’est autre que Pete Way, décédé récemment, bassiste de UFO (d’où le nom FastWay : Fast pour Fast Eddie et Way pour Pete Way) mais celui-ci ne restera finalement que peu de temps au sein du groupe sans rien enregistrer (il ira fonder son propre groupe Waysted puis finalement retournera chez UFO). Il embauche également l’excellent Jerry Shirley (ex Humble Pie) à la batterie et au chant un jeune écossais, rouquin et inconnu nommé Dave King. La basse, suite à la défection de Pete Way, est tenue ici par Mick Feat, musicien de studio.


Et c’est parti pour le premier album « Fastway ». Sans atteindre des sommets c’est bon voire très bon sur quelques morceaux, plus calme que Motörhead certes mais absolument pas FM ou « pop », loin de là ; c’est assez influencé par le hard 70’s évidemment sans toutefois trop regarder dans le passé ou tomber dans une trop grande nostalgie; le tout avec une excellente production et un son plutôt 80’s, d’où un bon dosage entre les deux époques (un peu comme le Thin Lizzy de « Thunder and lightning » sorti à la même période).
On navigue entre blues rock, boogie, hard et métal et au final on obtient un premier album intéressant et prometteur.
Cependant le fait réellement marquant est la voix du chanteur, véritable clone vocal de Robert Plant (la ressemblance des voix est assez incroyable) et qui va néanmoins s’avérer être une excellente recrue mais qui donne l’impression bizarre d’écouter un Led Zeppelin des années 80, une sorte de suite du Led Zep IV, de Celebration Day ou d’Immigrant song, un Led Zep téléporté en 1983 et qui serait revenu au hard rock de ses débuts.


Ajoutez à cela une batterie incroyablement lourde (cela ne vous rappelle pas quelqu’un ?) ; rassurez-vous sur les solos Fast Eddie fait du Fast Eddie de Motörhead et ne cherche heureusement pas à copier Jimmy Page. Il garde le son de guitare si brute, reconnaissable et quasi unique d’Overkill ou d’Ace of spades, et qui est sa marque de fabrique, ce son qu’on apprécie tant car l'aspect un peu crade de celui-ci empêche toute velléité trop commerciale .
Attention Fastway n’est pas un ersatz de Led Zeppelin et heureusement le groupe arrive à se débarrasser sur certaines compositions de gimmicks qui à la longue auraient pu s’avérer gênants.


Si il n’y a ici que des titres de bonne qualité, aucune fausse note, il manque juste le morceau phare, celui qui fait mouche ou les deux ou trois chansons qui font d’un bon disque un disque incontournable, la petite flamme qui transcende le tout et qui marque l’auditeur à jamais.
Toutefois ne boudons pas les 5 ou 6 titres sortant du lot car il y a de belles compositions, les plus marquantes étant : "Easy Livin" un très bon boogie rock ‘n’roll qui ouvre l’album, le magnifique  "Feel me, touch me" (le meilleur morceau), "Say what you will", "Another day", "Heft !" au tempo ralenti mais juste un peu gâché par les choeurs pas complètement convaincants ou "Far far from home" (seulement en version bonus sur le CD) la ballade heavy très correcte, notamment grâce à la voix (et quelle voix !), qui clôture le premier Fastway.
Malgré la présence d'Eddie Clarke un album tombé depuis dans un relatif oubli et c’est dommage car il mérite mieux, de même que le suivant « All fired up ».

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