Formation : (musiciens ayant participé à Métal Urbain période 1976-80)
Clode
Panik : chant
Eric
Débris : machines puis chant après le départ de Panik
Pat
Luger : guitare
Hermann
Schwartz : guitare
Ricky
Darling : guitare
Zip
Zinc : machines
Charlie
H : machines
Métal
Urbain fondé en 1976 est l'un des premiers groupes punk français
(avec Asphalt Jungle et Stinky toys) mais surtout le meilleur.
Dès le départ il créé son propre style, différent du punk anglais, avec une esthétique clairement influencée par Warhol (et le pop art), le Velvet Underground, Bowie, sans négliger les Stooges dont il reprend « No Fun ». Mais surtout avec sa boîte à rythme, ses "machines" et ses "bidouillages" vaguement électro, Métal Urbain est un vrai pionnier, le créateur d'un nouveau genre dont il vient de donner naissance sans le savoir : l'électro punk (nommé ainsi bien plus tard) ; Métal Urbain se place d'emblée à l'avant garde et influencera de nombreux groupes des années 80 et 90, les Bérurier Noir en tête, presque un précurseur du post punk mais ils ont peut-être eu le tort d'être trop tôt en avance sur son époque car la reconnaissance ne viendra que beaucoup plus tard. Trop tard même.
La première chose qui frappe est que la boîte à rythme est remarquablement utilisée, donnant aux morceaux une créativité nouvelle et jusque là quasi inédite : mélange de punk et d'électro (attention ce sont bien les guitares qui sont en avant les "machines" et "programmations" n'étant là pour que "colorer" les compos). Et en fait en écoutant attentivement c'est plus subtil qu'il n'y paraît de prime abord notamment au niveau des arrangements.
« Les hommes morts sont dangereux» sorti en 1981 alors que le groupe était déjà dissous est en fait une compilation de divers enregistrements de 1976 à 1980 (45 tours, Peel sessions...) ; de même que l'excellente compilation « l'Age d'or » reprend l'album « Les hommes morts sont dangereux » bonifié d'inédits, de reprises et de live.
En fait les albums/compils « l'age d'or », « crève salope » ou « les hommes dangereux » regroupent plus ou moins les mêmes titres.
Comme de nombreux groupes punk les textes sont provocants, subversifs mais intelligents et plutôt originaux, associés à une certaine sophistication, à un esthétisme assez avant-gardiste.
Ajouté à cela un sens inné de la compositions, une utilisation des machines qui apporte indéniablement un plus, des morceaux entraînants et des refrains au petit oignon (« Atlantis ») et vous avez du punk remarquablement novateur pour l'époque.
D'ailleurs de nombreux groupes ou artistes ont reconnu l'influence de Metal Urbain : Bérurier Noir, Jello Biafra (Dead Kennedys, Lard), Steve Albini (Big Black, Shellac).
« Ghetto » : on a l'impression d'écouter le premier album des Ludwig von 88 dix ans avant sa sortie.
« Hystérie connective » : ma préférée, avec des textes complètement délirants ET surréalistes.
Beaucoup d'excellentes compositions : « Panik » (le titre qui les a fait connaître) , « Paris maquis », « 50/50 », « Anarchie au palace » (qui dénonce dès la fin des 70s la récupération du punk par les snobinards branchés, Régine en tête), « Crève salope » et ses paroles sulfureuses qui s'en prend au chroniqueur rock Philippe Manoeuvre ... des classiques du groupe et plus généralement du punk français.
A noter également le très bon « Numéro zéro » et « E 202 » qui se moque des écologistes de manière assez marrante et provocatrice.
Sur « Lady coca cola » on a une autre facette de Métal Urbain : de la cold wave electro avant gardiste différent des autres titres où l'esthétisme pop art est présent et où les bidouillages synthétiques sont délibérement mis en avant, donnant une sensation de froideur majestueuse.
Citons enfin « Clé de contact », morceau là aussi différent au niveau du rythme, plus rapide tout en restant très rock.
Le groupe a connu un certain succès à l'étranger notamment aux USA mais il a été descendu en France par la presse rock de l'époque (Best et Rock and folk) d'où une rancune tenace vis à vis de ces magazines et notamment vis à vis de Manoeuvre et Eudeline (pourtant un ancien punk celui là !!).
Metal Urbain se reformera en 2006 pour un nouvel album (produit par Jello Biafra himself) correct sans être extraordinaire « J'irais chier dans ton vomi »), Eric Débris qui officiait au synthé/programmation ayant remplacé avec moins de talent Clode Panik le premier chanteur.
Mais que ce soit avec cet album ou avec l'Age d'or ou Crève salope on réécoutera avec plaisir l'un des groupes les plus marquants et innovants de l'histoire du rock français. Et si Métal Urbain demeure moins connu que les Bérurier Noir il reste le groupe français le plus important, le plus influent et le plus créatif de l'histoire du punk de notre Héxagone
Car si la France n'est pas un pays de culture rock on a quand même eu quelques sacrés bons groupes, il suffit juste de chercher un peu pour les trouver...
* Sorti en 1981 mais composé de titres enregistrés entre 1976 et 1980 et essentiellement de 1977/1978 (singles, Peel Sessions..)
Dès le départ il créé son propre style, différent du punk anglais, avec une esthétique clairement influencée par Warhol (et le pop art), le Velvet Underground, Bowie, sans négliger les Stooges dont il reprend « No Fun ». Mais surtout avec sa boîte à rythme, ses "machines" et ses "bidouillages" vaguement électro, Métal Urbain est un vrai pionnier, le créateur d'un nouveau genre dont il vient de donner naissance sans le savoir : l'électro punk (nommé ainsi bien plus tard) ; Métal Urbain se place d'emblée à l'avant garde et influencera de nombreux groupes des années 80 et 90, les Bérurier Noir en tête, presque un précurseur du post punk mais ils ont peut-être eu le tort d'être trop tôt en avance sur son époque car la reconnaissance ne viendra que beaucoup plus tard. Trop tard même.
La première chose qui frappe est que la boîte à rythme est remarquablement utilisée, donnant aux morceaux une créativité nouvelle et jusque là quasi inédite : mélange de punk et d'électro (attention ce sont bien les guitares qui sont en avant les "machines" et "programmations" n'étant là pour que "colorer" les compos). Et en fait en écoutant attentivement c'est plus subtil qu'il n'y paraît de prime abord notamment au niveau des arrangements.
« Les hommes morts sont dangereux» sorti en 1981 alors que le groupe était déjà dissous est en fait une compilation de divers enregistrements de 1976 à 1980 (45 tours, Peel sessions...) ; de même que l'excellente compilation « l'Age d'or » reprend l'album « Les hommes morts sont dangereux » bonifié d'inédits, de reprises et de live.
En fait les albums/compils « l'age d'or », « crève salope » ou « les hommes dangereux » regroupent plus ou moins les mêmes titres.
Comme de nombreux groupes punk les textes sont provocants, subversifs mais intelligents et plutôt originaux, associés à une certaine sophistication, à un esthétisme assez avant-gardiste.
Ajouté à cela un sens inné de la compositions, une utilisation des machines qui apporte indéniablement un plus, des morceaux entraînants et des refrains au petit oignon (« Atlantis ») et vous avez du punk remarquablement novateur pour l'époque.
D'ailleurs de nombreux groupes ou artistes ont reconnu l'influence de Metal Urbain : Bérurier Noir, Jello Biafra (Dead Kennedys, Lard), Steve Albini (Big Black, Shellac).
« Ghetto » : on a l'impression d'écouter le premier album des Ludwig von 88 dix ans avant sa sortie.
« Hystérie connective » : ma préférée, avec des textes complètement délirants ET surréalistes.
Beaucoup d'excellentes compositions : « Panik » (le titre qui les a fait connaître) , « Paris maquis », « 50/50 », « Anarchie au palace » (qui dénonce dès la fin des 70s la récupération du punk par les snobinards branchés, Régine en tête), « Crève salope » et ses paroles sulfureuses qui s'en prend au chroniqueur rock Philippe Manoeuvre ... des classiques du groupe et plus généralement du punk français.
A noter également le très bon « Numéro zéro » et « E 202 » qui se moque des écologistes de manière assez marrante et provocatrice.
Sur « Lady coca cola » on a une autre facette de Métal Urbain : de la cold wave electro avant gardiste différent des autres titres où l'esthétisme pop art est présent et où les bidouillages synthétiques sont délibérement mis en avant, donnant une sensation de froideur majestueuse.
Citons enfin « Clé de contact », morceau là aussi différent au niveau du rythme, plus rapide tout en restant très rock.
Le groupe a connu un certain succès à l'étranger notamment aux USA mais il a été descendu en France par la presse rock de l'époque (Best et Rock and folk) d'où une rancune tenace vis à vis de ces magazines et notamment vis à vis de Manoeuvre et Eudeline (pourtant un ancien punk celui là !!).
Metal Urbain se reformera en 2006 pour un nouvel album (produit par Jello Biafra himself) correct sans être extraordinaire « J'irais chier dans ton vomi »), Eric Débris qui officiait au synthé/programmation ayant remplacé avec moins de talent Clode Panik le premier chanteur.
Mais que ce soit avec cet album ou avec l'Age d'or ou Crève salope on réécoutera avec plaisir l'un des groupes les plus marquants et innovants de l'histoire du rock français. Et si Métal Urbain demeure moins connu que les Bérurier Noir il reste le groupe français le plus important, le plus influent et le plus créatif de l'histoire du punk de notre Héxagone
Car si la France n'est pas un pays de culture rock on a quand même eu quelques sacrés bons groupes, il suffit juste de chercher un peu pour les trouver...
* Sorti en 1981 mais composé de titres enregistrés entre 1976 et 1980 et essentiellement de 1977/1978 (singles, Peel Sessions..)
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