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mardi 24 mars 2020

FOGHAT : Live (1977)

FORMATION :
Dave Peverett : chant, guitare rythmique
Rod Price : guitare solo
Craig MacGregor : basse
Roger Earl : batterie



Formé en Angleterre en 1970/1971 Foghat est un groupe méconnu en France (plusieurs disques d’or toutefois en Grande Bretagne) et a déjà enregistré six d'albums studio, sympas certes sans pour autant crier au génie même si je l’avoue cela fait un moment que je ne les ai pas écoutés, quand sort ce live en 1977. Et là belle surprise, les quatre anglais (mais qui sonnent vraiment comme des américains) se surpassent et sortent un enregistrement public de qualité comme il y en avait un certain nombre dans les années 70 (où les groupes savaient souvent bonifier les titres studio : par exemple Judas Priest, UFO, Thin Lizzy, Blue Oyster Cult…)

Ce live s’inscrit dans la lignée des grands live qui ont marqués les années 70 et le début des 80s (à ceux déjà notés on peut rajouter, à des niveaux différents, Vardis, Blackfoot et Ted Nugent….liste non exhaustive mais avec des groupes dans l’esprit de Foghat).
Foghat joue du hard rock sans prétention mais c'est bien en place, bien ficelé , du hard rock teinté ouvertement de blues et de southern rock.


Cela commence par « Fool for the city » à la fois hard énergique, blues rock, un refrain accrocheur, mélodique (presque FM), des guitares musclées et des influences rock sudiste criantes (et que l’on retrouvera tout au long de l’album).
« Fool for the city », comme « Home in my hand » d’ailleurs sont d’ailleurs assez caractéristiques du style et du son Foghat, typique de ce que propose le groupe en général.
Deux guitares tranchantes (Rod Price et Dave Peverett ce dernier est également au micro et il chante plutôt bien, tous deux excellents et complémentaires) et les amateurs de guitares slide vont être servis notamment sur « Road fever » et « Slow ride » où elle est particulièrement bien utilisée.

Vous l’avez compris Foghat prend sa pleine mesure sur scène et les deux guitaristes notamment s’en donnent à coeur joie.
Les morceaux tiennent la route, notamment « I just want make love to you » une reprise de Willie Dixon, légende du blues, et qui est d’ailleurs le premier titre figurant sur le premier album du groupe et rien de tel effectivement pour donner le ton et montrer nettement ses influences. Foghat évolue donc clairement dans un style hard blues. « I just want make love to you » commence comme un blues puis se transforme vite un titre hard, l’impression d’être sur l’album Live and dangerous de Thin Lizzy sorti et enregistré à la même époque. Même construction pour « Slow ride » (le second blues du disque) un blues rock qui débute là aussi tranquille pour accélérer très vite et terminer à une vitesse stratosphérique. Huit minutes de haut vol.

Pour finir citons également le remarquable « Honey Hush », rapide, énergique et vraiment épatant avec un solo d’anthologie. Un petit bijou.
Le final « Honey Hush » / « Slow ride » est d’ailleurs époustouflant.
Un album à redécouvrir et à écouter sans modération mais vraiment dommage que ce groupe soit resté quasi inconnu en France.

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