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mercredi 29 avril 2020

BAD BRAINS : Bad Brains

Formation
H.R : chant
Dr Know : guitare
Darryl Jenifer ; basse
Earl Hudson : batterie



Imaginez : nous sommes à la fin des 70's, non vous ne rêvez pas il y a bien quatre types, quatre noirs, quatre rastas jouant du punk hardcore hyper rapide, hyper violent comme jamais et vous avez Bad Brains, groupe atypique s'il en est ! (et dont le nom vient d'un titre de l'album Road to ruin des Ramones).
Formé en 1977 le quatuor a galéré un moment jusqu'à ce « Bad brains » véritable premier album sorti en 1982 (même si certaines démos, les fameuses « Black dots », datent de 1978), l'album qui a fait découvrir le groupe, celui qui contient ses classiques.
Le groupe a également eu un petit coup de pouce de Martin Scorcese en 1985 en participant à la bande son du film After hours avec « Pay to cum » leur titre phare, une tuerie (vous savez la scène qui se déroule qui un club un peu glauque avec un groupe de « malades » sur scène et bien ce groupe c'est Bad Brains).
Comme je le disais précédemment les classiques sont présents : du punk hardcore dévastateurs, des morceaux courts, sans fioritures : « Sailin on », « Attitude », « Banned in DC » (dans lequel le groupe raconte ses déboires pour jouer à Washington), « Fearless Vampire Killers », « I », « Rock brigade » et Pay to cum ; sur « Pay to cum » et « Banned in DC » les deux brûlots, les Bad brains font carrément parler la foudre avec une guitare qui crache du feu.


Et comme à chaque album Bad Brains délivre quelques reggae de bon niveau / « Jah calling » Leaving babylone » « I luv I Jah » qui font figure d'interlude entre deux déflagrations.
Parfois le punk se fait un peu plus mélodique et cela donne « Big take over ».
On reste globalement proche Dead Kennedys, MDC ou Minor threat, du punk/hardcore sans concession qui annonce les vagues déferlantes venues de Boston et de New York ; Bad Brains est un vrai pionner, un des fers de lance du punk / HC americain (auquel on peut rajouter Black Flag) mais pas toujours reconnu à sa juste valeur car les 4 rastas font sans contestation possible partie des trois ou quatre groupes qui ont inventé le genre...tout en étant souvent oubliés !


Je ne suis pas loin de penser que si le groupe était blanc son influence majeure dans le mouvement punk serait encore davantage reconnue (mais ça on le saura jamais).
Quant aux textes ils naviguent entre prises de position politique, sociale avec une partie centrée sur la religion rastafari mais pour être complet il faut aussi préciser que le groupe a été accusé d'homophobie.
Et puis n'oublions pas « Pay to cum » l'un des 5 meilleurs morceaux punk hardcore de tous les temps.


Les Bad Brains sont de redoutables musiciens aussi bons dans le punk hardcore, le reggae que plus tard dans d’autres style (par exemple sur l’album Quickness sorti en 1989 avec une sorte de rock lourd et presque expérimental difficile à classer) notamment le guitariste dont les riffs tranchants sont plus que travaillés pour du punk hardcore.Quant au chanteur avec son phrasé très saccadé sa voix surprend donnant encore un plus d’originalité.
Après leur âge d’or (1980-1986) là suite de leur carrière est un long fleuve pas vraiment tranquille, ponctué de hauts et de bas, problèmes judiciaires, hospitalisations, histoires de drogues et d’embrouilles entre membres avec toutefois quelques sursauts et retours en force mais ceci est une autre histoire...

Toutefois Bad Brains, quoi qu'il arrive, restera un groupe unique dans l'histoire du punk rock.

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