FORMATION:
David Gilmour : guitare,
chant
Rogers Waters : basse
Nike Mason : batterie
Richard Wright : claviers
1968, Gilmour arrive pour épauler
puis pour remplacer Syd Barrett dont l’état physique et psychologique ne lui
permet plus de jouer avec le groupe.
Après un album « Saucerful of
secrets », mitigé, où sont présents les deux guitaristes (pour la première
et la dernière fois) Pink Floyd est sollicité pour composer la musique du film
More de Barbet Schroeder.
Pink Floyd, on l’oublie souvent,
si on met de côté The Wall qui fut d’abord un album avant d’être une B.O, a
composé quelques musiques de films à la fin des 60s, et au début des 70s :
Zabriskie point (avec 3 titres de Pink Floyd), La vallée – également mis en
scène par Schroeder - toutefois le disque est sorti sous le nom de
« Obsured by clouds » mais « More » est sans doute la plus aboutie à mon goût.
Pas facile de chroniquer une
musique originale de film mais là c'est plutôt réussi, d'une part parce que la
majorité des titres tiennent la route indépendamment du film mais aussi car la
musique colle parfaitement à l'atmosphère de celui-ci (j’avoue que j’ai vu More
il y a un certain temps déjà mais j'en garde encore des souvenirs et de
l’ambiance générale du film et de la musique), il s’accorde parfaitement à
l’histoire et aux thèmes de More (un jeune étudiant allemande s’initie aux
drogues dures à Ibiza dans les années 60, Ibiza qui était alors La Mecque des
hippies et des junkies).
Exercice périlleux, difficile,
délicat mais parfaitement maîtrisé ici même si les morceaux sont d’inégales
valeurs et d'orientations musicales fort diverses : acoustique, hard,
planant, psychédélique, blues… tout y passe avec bonheur (bon bien sûr quand on écoute
le disque sans le film y a bien quelques temps faibles mais assez peu ici,
disons deux titres assez anecdotiques).
En grande partie composé et enregistré en huit jours, ce qui assez est prodigieux et plus encore pour une musique de film originale, Pink Floyd s'en tire plus que bien.
En grande partie composé et enregistré en huit jours, ce qui assez est prodigieux et plus encore pour une musique de film originale, Pink Floyd s'en tire plus que bien.
Quelques petits bijoux, disons
cinq grands titres dont peut-être les deux premiers titres de l'histoire du
hard rock car effectivement ils ont été enregistré en 1968 quasiment à la même
époque que Led Zeppelin « I », (deux morceaux assez très proches,
avec un riff d'intro quasi identique) « Ibiza Bar » et surtout « The Nile song » assez impressionnante d'intensité,
plus les magnifiques « Green is the colour » et
« Cymbaline » (la perle du disque), sans oublier « Mirrors
circus » le très bon titre qui ouvre l'album.*
« Crying song » ballade
assez simple mais portée par la très belle voix de Gilmour qui chante
d'ailleurs sur tous les titres (avec en plus un solo sympa du même Gilmour),
Waters et Wright se contentant des backing vocals.
Les autres morceaux :
Les autres morceaux :
« Up the khyber », instrumental mi jazz mi psychédélique.
« Main theme », instrumental avec son orgue flippant en intro puis un mix planant/psychédélique très 60's.
« Quicksilver, », long instrumental psychédélique.
« More blues », comme son nom l'indique un blues (sans grand intérêt).
« A Spanish piece » là encore pas un grand intérêt.
« Main theme », instrumental avec son orgue flippant en intro puis un mix planant/psychédélique très 60's.
« Quicksilver, », long instrumental psychédélique.
« More blues », comme son nom l'indique un blues (sans grand intérêt).
« A Spanish piece » là encore pas un grand intérêt.
Ces deux morceaux n'apportent rien d'un point de vue strictement musical mais de toute façon la seconde face est nettement moins bonne, beaucoup d'instrumentaux qui sont de petites séquences liées à des scènes précises du film.
Les morceaux sont donc d'une valeur assez inégale mais rappelons qu'il s'agit d'une Bande Originale.
Au final répétons-le c'est plutôt réussi avec 5 ou 6 bons titres et une musique colle parfaitement à l'atmosphère du (très bon) film de Barbet Schroeder.
De toute façon il est difficile de comparer cet album avec « Meddle », « Dark side of the moon » ou « Wish you were here » quelques uns des grands classiques du Floyd.
Quelque part cette B.O reste
l’archétype de l’album psychédélique par excellence, ou du moins d’un
certain type de psychédélisme (même si tous les morceaux ne le sont
pas) et d’une époque évoquant l'âge d'or hippie ; manque peut-être juste
un morceau à la "Astronomy domine".
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